Côte d’Ivoire, l’opposition face au coup d’État électoral présumé

Abidjan –
À trois mois des élections présidentielles, la Côte d’Ivoire traverse une zone de fortes turbulences politiques. L’exclusion de plusieurs figures de l’opposition, dont l’ancien président Laurent Gbagbo, alimente les accusations de « coup d’État électoral ». Dans les rues d’Abidjan, la colère gronde.

Les faits à l’origine de la crise

La Commission Électorale Indépendante (CEI) a publié une liste de candidats validés qui exclut les principaux poids lourds de l’opposition. La justification officielle repose sur des motifs administratifs et judiciaires. Mais pour leurs soutiens, ces raisons masquent une volonté claire d’éliminer toute concurrence sérieuse.

Une rue en ébullition

Depuis une semaine, des manifestations massives ont lieu dans Abidjan, Bouaké et Daloa. Les slogans réclament un scrutin « libre, inclusif et transparent ».
La police anti-émeute est déployée en nombre, et plusieurs affrontements ont déjà causé des blessés.

« C’est un déni de démocratie. Le peuple ne se laissera pas voler son choix », affirme Franck Kouadio, porte-parole de la coalition de l’opposition.

Réactions internationales

L’Union Africaine a exprimé sa « préoccupation », invitant les autorités à rétablir la confiance par le dialogue. De leur côté, la France et les États-Unis appellent au respect du pluralisme politique.

Les risques pour la stabilité nationale

Le spectre des violences post-électorales de 2010-2011 plane sur le pays. Les analystes rappellent que la fracture politique ivoirienne est profonde, et qu’un processus électoral perçu comme biaisé pourrait déclencher une nouvelle crise.

Analyse politique
Selon le politologue Yao Koffi, la crise actuelle est symptomatique d’un système électoral fragile :

« Sans consensus sur les règles du jeu, il sera difficile d’éviter un embrasement. »

Conclusion

La Côte d’Ivoire joue sa stabilité politique dans les prochains mois. Une médiation rapide et crédible pourrait éviter une dérive aux conséquences potentiellement dramatiques pour le pays et la sous-région.

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