Côte d’Ivoire – Alassane Ouattara envisage-t-il un retour pour une élection sous tension ?

Introduction

La Côte d’Ivoire s’interroge : Alassane Ouattara, président sortant, préparerait-il une candidature surprise malgré une Constitution limitant les mandats ? Dans un contexte marqué par des défis économiques post-pandémie et des fractures sociales persistantes, cette éventualité suscite des débats passionnés. Cet article analyse les mécanismes juridiques, les alliances politiques et les risques d’instabilité à l’approche du scrutin.

Contexte historique : Les leçons des crises passées

H2 : De la crise post-électorale de 2010 à la réforme constitutionnelle
La violence post-électorale de 2010-2011, ayant fait 3 000 morts, a profondément marqué le pays1. La révision constitutionnelle de 2016, limitant les mandats présidentiels, devait tourner la page des crises répétées. Pourtant, en 2020, Ouattara brigue un troisième mandat, invoquant une « nouvelle Constitution ». Un précédent qui alimente les craintes d’un retour en 20253.

Enjeux actuels : Entre légalité et realpolitik

H2 : La bataille juridique et l’opinion publique

  • Argument constitutionnel : Les opposants, dont le PDCI, soulignent l’article 55 de la Constitution de 2016 : « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ».
  • Stratégie du RHDP : Le parti au pouvoir mise sur une interprétation élargie, évoquant un « reset constitutionnel » en 2016. Une rhétorique similaire à celle utilisée par d’autres dirigeants africains pour prolonger leur pouvoir16.

H3 : Impact socio-économique
Avec un chômage des jeunes à 25 % et des prix des denrées de base en hausse (+18 % en 2024), le climat social reste explosif. Les mouvements citoyens comme Ça suffit menacent de mobilisations massives en cas de candidature Ouattara25.

Scénarios possibles

H2 : Les options sur la table

  1. Retrait officiel : Ouattara désigne un successeur (comme Patrick Achi) pour préserver l’héritage économique.
  2. Candidature controversée : Risque de boycott de l’opposition et de sanctions internationales.
  3. Report des élections : Hypothèse marginale liée à une crise sécuritaire régionale.

Conclusion

La Côte d’Ivoire se trouve à un carrefour : le choix de Ouattara déterminera non seulement l’avenir démocratique du pays, mais aussi sa stabilité économique. Les prochains mois exigeront une médiation régionale proactive pour éviter un nouvel enlisement46.

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