Un rendez-vous historique pour le droit international et le climat
La Cour internationale de justice (CIJ) s’apprête à rendre, le 23 juillet prochain, son tout premier avis consultatif en matière de climat. Cette décision, attendue par la communauté internationale, pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre le réchauffement climatique et l’affirmation du droit environnemental international. Sollicitée par plusieurs États insulaires menacés par la montée des eaux, la CIJ doit se prononcer sur les obligations des États en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de protection des populations vulnérables.
L’Afrique, continent en première ligne face au changement climatique
Pour l’Afrique, cet avis est porteur d’enjeux considérables. Le continent, particulièrement exposé aux conséquences du dérèglement climatique – sécheresses, inondations, insécurité alimentaire – espère que la CIJ reconnaîtra la responsabilité accrue des pays industrialisés et renforcera le droit des États africains à obtenir des compensations et un soutien technique. Plusieurs ONG et gouvernements africains ont déposé des mémoires pour rappeler l’urgence d’une action internationale et la nécessité d’une justice climatique équitable.
Vers une reconnaissance du préjudice climatique ?
L’avis de la CIJ pourrait ouvrir la voie à de nouveaux recours juridiques pour les pays les plus touchés, notamment en Afrique subsaharienne. Les experts juridiques estiment qu’une décision forte renforcerait la capacité des États africains à exiger des engagements concrets lors des prochaines négociations internationales, notamment dans le cadre de la COP et des accords bilatéraux.
Mobilisation des acteurs africains et attentes diplomatiques
Les gouvernements africains, soutenus par la société civile et les chercheurs, se mobilisent pour faire entendre leur voix. Plusieurs conférences régionales ont été organisées en amont du verdict, afin d’élaborer une stratégie commune et de préparer les suites diplomatiques. L’Union africaine, par la voix de sa présidence, a rappelé que la justice climatique est une question de survie pour des millions d’Africains.
Un test pour la solidarité internationale
L’avis de la CIJ sera scruté de près par l’ensemble des acteurs du développement et de l’environnement. Il pourrait devenir un outil juridique majeur pour contraindre les États à respecter leurs engagements climatiques et pour protéger les droits des populations les plus vulnérables. L’Afrique attend de la communauté internationale un signal fort, à la hauteur des défis auxquels elle est confrontée.