Une opposition ferme aux sanctions européennes
En août 2025, la Chine a réaffirmé son opposition aux sanctions européennes visant l’Iran dans le cadre de la discorde internationale autour du programme nucléaire iranien. Cette posture, exprimée lors de réunions diplomatiques et à l’ONU, souligne la volonté pérenne de Pékin de protéger ses intérêts stratégiques au Moyen-Orient et de contester ce qu’elle considère comme une politique unilatérale sanctionnelle qui pourrait déstabiliser davantage la région.
Les intérêts géopolitiques et économiques chinois en jeu
La Chine est le principal partenaire commercial et énergétique de l’Iran, avec des échanges croissants dans le pétrole, le gaz, les infrastructures et les technologies. Pékin voit dans la coopération avec Téhéran un levier essentiel pour consolider sa présence au Moyen-Orient, étendre sa Ceinture et Route de la Soie et renforcer son influence face aux États-Unis et à leurs alliés. Toute sanction européenne risquant d’affaiblir l’économie iranienne est perçue comme une menace directe à ces ambitions.
La diplomatie chinoise : équilibre et revendications
Sur le plan diplomatique, la Chine appelle à la reprise du dialogue multilatéral et à une approche consensuelle dans la gestion du dossier iranien. Pékin revendique le respect de la souveraineté nationale et oppose une critique ferme à l’imposition de mesures punitives sans consensus global. Cette position reflète une vision de la gouvernance internationale fondée sur la non-ingérence et le multilatéralisme, rejoints par plusieurs pays en développement.

Réactions européennes et perspectives de tension
Les pays européens justifient les sanctions par la nécessité de freiner la prolifération nucléaire et d’assurer la sécurité régionale. Le désaccord avec la Chine complique les efforts diplomatiques pour une résolution coordonnée. Cela reflète également un affrontement stratégique plus large entre Pékin et l’Union européenne, où le Moyen-Orient devient un terrain d’influence crucial.
Vers un jeu d’équilibre délicat
La gestion de ce désaccord dévoile la complexité des relations internationales contemporaines, où les intérêts économiques, la sécurité et la diplomatie sont inextricablement liés. Pékin cherche à ménager ses relations avec l’Iran sans trop compromettre son image internationale, tout en contestant les positions occidentales qu’elle juge excessives. Cette posture annonce un avenir diplomatique mouvementé dans la région.