Le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2025 s’annonce comme un événement historique pour le football africain. Pour la première fois, la compétition est co-organisée par trois pays d’Afrique de l’Est : le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda. Cette édition, très attendue, est bien plus qu’un simple tournoi sportif : elle incarne la coopération régionale, la montée en puissance du football local et l’ambition de l’Afrique de l’Est de s’imposer sur la scène continentale.
Une organisation inédite et ambitieuse
La décision de confier le CHAN 2025 à trois nations est un pari audacieux. Elle répond à la volonté de la Confédération africaine de football (CAF) de promouvoir l’intégration régionale et de permettre à des pays émergents de partager les coûts et les bénéfices d’une telle manifestation. Les gouvernements du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ouganda ont investi massivement dans la rénovation et la construction de stades, l’amélioration des infrastructures de transport et l’accueil des délégations.
Les villes hôtes – Nairobi, Dar es Salaam, Kampala, Mombasa, Mwanza et Jinja – se sont transformées en véritables capitales du football, accueillant supporters, journalistes et touristes venus de tout le continent. Les autorités locales espèrent que cet engouement profitera à l’économie, au tourisme et à l’image internationale de la région.
Le CHAN, vitrine du football local
Contrairement à la Coupe d’Afrique des nations (CAN), le CHAN est réservé aux joueurs évoluant dans les championnats nationaux. Cette spécificité en fait une vitrine du talent local et un tremplin pour les jeunes footballeurs africains. Les sélections nationales, composées exclusivement de joueurs locaux, ont l’occasion de se mesurer à leurs voisins et de démontrer la richesse des écoles de football du continent.
Pour les fédérations du Kenya, de la Tanzanie et de l’Ouganda, le CHAN 2025 est une opportunité unique de valoriser leurs championnats locaux, d’attirer les recruteurs internationaux et de renforcer la formation des entraîneurs et des arbitres. Les clubs bénéficient également d’une exposition médiatique accrue, ce qui peut attirer de nouveaux sponsors et partenaires.
Un enjeu de développement et d’unité régionale
Au-delà du sport, le CHAN 2025 est perçu comme un levier de développement. Les investissements réalisés dans les infrastructures sportives et urbaines devraient laisser un héritage durable : stades modernes, routes rénovées, hôtels et centres d’entraînement. Les autorités espèrent que ces équipements serviront à la jeunesse et favoriseront l’émergence de nouveaux talents.
La co-organisation du tournoi est aussi un symbole fort d’unité régionale. Les trois pays ont surmonté leurs rivalités historiques pour travailler ensemble et offrir au continent une compétition de haut niveau. Cette dynamique de coopération pourrait inspirer d’autres initiatives dans les domaines de l’éducation, de la culture ou de l’économie.
Des défis à relever
L’organisation d’un événement multisite n’est pas sans défis : coordination logistique, sécurité, gestion des flux de supporters, harmonisation des règlements. Les organisateurs ont mis en place un comité conjoint pour superviser l’ensemble des opérations, avec le soutien de la CAF et des partenaires internationaux.
La sécurité est une priorité, dans un contexte régional marqué par des tensions ponctuelles et des risques d’incidents. Les forces de l’ordre des trois pays collaborent étroitement pour garantir le bon déroulement du tournoi.

Une édition prometteuse sur le plan sportif
Sur le plan sportif, le CHAN 2025 s’annonce très ouvert. Les équipes d’Afrique de l’Est, portées par leur public, espèrent créer la surprise face aux favoris traditionnels comme le Maroc, la RD Congo ou le Mali. Les observateurs saluent la montée en puissance des clubs locaux et la qualité croissante des championnats nationaux.
De nombreux jeunes joueurs voient dans ce tournoi une chance de se révéler et de décrocher un contrat à l’étranger. Les recruteurs européens, asiatiques et du Moyen-Orient sont attendus en nombre pour repérer les futures stars du continent.
Perspectives et héritage
Le CHAN 2025 restera dans l’histoire comme une édition pionnière, symbole de l’unité et du renouveau du football africain. Les organisateurs espèrent que le succès du tournoi encouragera la CAF à renouveler l’expérience de la co-organisation et à soutenir davantage le développement du football local.
Les retombées économiques, sociales et sportives devraient bénéficier à l’ensemble de la région, offrant à la jeunesse de nouveaux horizons et à l’Afrique de l’Est une place de choix sur la carte du football continental.