Introduction : Un duel de haut niveau pour le bronze africain
La Coupe d’Afrique des Nations féminine 2025 approche de son dénouement, et si la grande finale promet un choc spectaculaire, le match pour la 3e place, opposant l’Afrique du Sud au Ghana, attire toutes les attentions. Ce samedi 26 juillet, le stade de Casablanca servira de théâtre à une confrontation qui met en lumière l’essor du football féminin sur le continent, la montée des ambitions et l’apport croissant de la jeunesse africaine.
Parcours des deux équipes : ténacité et talent
Les Banyana Banyana sud-africaines, tenantes du titre 2022, espéraient réitérer leur exploit mais ont été surprises en demi-finale par une solide formation nigériane. Le Ghana, quant à lui, a réalisé un parcours remarquable, éliminant des poids lourds comme la Côte d’Ivoire avant de céder face au Maroc, pays hôte.
Pour les deux sélections, le rendez-vous de Casablanca est plus qu’une « petite finale » : c’est l’occasion de confirmer, aux yeux du continent et des recruteurs internationaux, que la formation locale, la détermination et la discipline tactique sont désormais au rendez-vous en Afrique féminine.
Les joueuses à suivre
Côté sud-africain :
- Refiloe Jane, capitaine, qui dispute probablement son dernier match international, et
- Thembi Kgatlana, attaquante vedette, déjà décisive avec 4 buts dans la compétition.
Côté ghanéen :
- Mukarama Abdulai, la jeune buteuse qui impressionne par sa vitesse et sa justesse technique,
- Grace Asantewaa, meneuse de jeu, chef d’orchestre du milieu de terrain ghanéen.
Les entraîneurs, Desiree Ellis et Mercy Tagoe-Quarcoo, jouent aussi une carte importante dans la réflexion tactique et la motivation de leurs groupes.
Un enjeu sportif… et social
Au-delà de l’affiche, la CAN féminine 2025 illustre la percée de l’égalité des genres dans le sport africain. Les fédérations nationales, de plus en plus sensibilisées aux enjeux de visibilité, investissent dans la formation, le recrutement et la médiatisation des joueuses. Le public marocain est attendu nombreux et le match sera retransmis en direct dans plus de 20 pays, une première.
Réactions et attentes
À la veille du match, la capitaine sud-africaine déclare :
« Ce match, c’est aussi une bataille pour la dignité et la reconnaissance du football féminin. Nous voulons finir sur une note positive. »

Côté ghanéen, l’esprit combatif est une évidence :
« Nous sommes venus ici pour décrocher une médaille, faire la fierté de notre pays et inspirer les filles du continent, » affirme Mukarama Abdulai.
Impact pour l’avenir
La place en jeu, destinée à la médaille de bronze mais aussi à une qualification probable pour les prochains Jeux africains, renforce l’enjeu. Plus généralement, la CAN féminine joue maintenant un rôle moteur pour le recrutement des talents vers l’Europe et l’Asie : lors de l’édition 2022, six joueuses avaient rejoint des clubs étrangers dans les mois suivant la compétition.
Conclusion
Le duel Afrique du Sud-Ghana promet émotion et engagement. Au-delà du score final, c’est toute la dynamique du sport féminin africain qui se joue sur cette rencontre : de la visibilité à l’égalité, du talent à l’avenir, le rendez-vous de Casablanca s’annonce déjà historique.