Introduction
Les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025, prévue en juillet prochain au Maroc, s’annoncent particulièrement disputés et tendus. Les matchs de la fin août confirment déjà que certaines grandes nations du football africain sont en difficulté. Le Cameroun, l’Égypte et même le Nigeria, pourtant parmi les favoris, peinent à convaincre sur le terrain, alimentant les débats passionnés sur la compétitivité du football africain à l’approche du tournoi continental.
Le Cameroun dans la tourmente
Les Lions Indomptables, quintuple champions de la CAN, ont concédé un match nul inattendu face à la Guinée équatoriale à Yaoundé. La contre-performance a mis à mal la cote de popularité du sélectionneur, accusé de frilosité tactique et de mauvaise gestion des stars évoluant en Europe. Les supporters craignent une élimination surprise du Cameroun, qui avait déjà créé la déception lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
L’Égypte bousculée
Huit fois sacrée, l’Égypte reste un mastodonte du football africain. Mais l’absence temporaire de Mohamed Salah, blessé cet été à Liverpool, fragilise l’équipe. Sans son meneur iconique, les Pharaons n’ont pas réussi à venir à bout du Malawi, concédant un nouveau match raté. La presse cairote dénonce une «crise d’efficacité offensive» et pointe un déficit de renouvellement générationnel.
Le Nigeria entre espoirs et doutes
Les Super Eagles ont remporté leur rencontre de justesse contre le Bénin, grâce à un but de Victor Osimhen dans les arrêts de jeu. Mais cette victoire étriquée ne suffit pas à calmer les critiques : beaucoup dénoncent une équipe trop dépendante d’Osimhen et incapable de produire un jeu collectif solide. Les observateurs rappellent que le Nigeria, finaliste malheureux de la CAN 2023, doit rapidement corriger ses lacunes défensives pour espérer briller au Maroc.

Un contexte politique et social pesant
Les éliminatoires de la CAN ne se jouent pas seulement sur les pelouses. Dans plusieurs pays, le football est aussi un exutoire national alors que les tensions sociales et économiques restent fortes. Au Cameroun, des supporters en colère dénoncent une «gestion opaque» des fonds alloués à la Fédération. En Égypte, la performance des Pharaons est scrutée de près par un régime qui instrumentalise volontiers le football comme vecteur d’unité nationale.
Conclusion
Entre le Cameroun sous pression, une Égypte fragilisée et un Nigeria en quête de cohésion, les éliminatoires de la CAN 2025 illustrent à quel point le football africain reste imprévisible. Au Maroc dans moins d’un an, rien ne garantit que les favoris actuels seront à la hauteur de leur statut.