Introduction
Les campagnes de vaccination contre la polio, la rougeole et le choléra au Sahel sont gravement perturbées en 2025, mettant en péril des millions d’enfants. L’insécurité, les déplacements forcés et le sous-financement chronique menacent de faire reculer des décennies de progrès sanitaires.
Contexte et chiffres alarmants
- Zones critiques : Nord du Mali, Est du Burkina Faso, et bassin du lac Tchad.
- Statistiques :
- 30 % des centres de santé fermés ou non fonctionnels dans les zones de conflit.
- 5 millions d’enfants non vaccinés contre la polio en 2024 (OMS).
- Double fardeau : Résurgence de la polio de type 2 et épidémies de choléra au Niger.
Obstacles majeurs
- Attaques contre le personnel médical : 12 agents de santé tués au Burkina Faso depuis janvier 2025.
- Déplacements massifs : 8 millions de personnes déplacées dans la région, rendant impossible le suivi vaccinal.
- Pénurie de vaccins : Le Fonds mondial alerte sur un déficit de 200 millions de dollars pour les programmes sahéliens.
Initiatives innovantes malgré les défis
- Vaccins thermostables : Déploiement de nouveaux vaccins résistants à la chaleur (partenariat Gavi-UNICEF).
- Stratégies mobiles : Équipes médicales utilisant des motos et drones pour atteindre les zones isolées.
- Impliquer les communautés : Recrutement de relais religieux pour lutter contre la désinformation vaccinale.
Recommandations urgentes
- Protéger les humanitaires : Application de la résolution 2286 de l’ONU sur la protection des missions médicales.
- Financements flexibles : Créer un mécanisme d’urgence régional sous l’égide de l’Union africaine.
- Intégrer santé et sécurité : Coordonner les opérations militaires avec les corridors humanitaires.
Conclusion
La crise vaccinale au Sahel illustre l’interdépendance entre sécurité et santé publique. Sans réponse régionale unifiée, le risque d’une génération sacrifiée plane sur le continent.