Le Cameroun vit dans un état de tension exacerbée après la clôture des bureaux de vote de la présidentielle du 12 octobre 2025. Le examen, très attendu, s’est déroulé dans un climat contrasté marqué par des disparités de participation et des inquiétudes quant à la sécurité. La fermeture des centres de vote ouvre désormais une phase cruciale de dépouillement et d’annonce des résultats, très attendus par une population sur la corde raide.
Le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 40 ans, brigue un huitième mandat face à une douzaine d’adversaires, dans un paysage politique profondément marqué par les divisions et les tensions, notamment dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, marquées par un boycott électoral massif et des violences séparatistes.
Si la campagne a été globalement calme dans certains lieux, de nombreux rapports font état d’intimidations, d’irrégularités possibles et de difficultés logistiques, venant entacher la crédibilité du vote pour un parti des observateurs et de l’opposition.
La fermeture effective des bureaux est intervenue dans un contexte de forte attente et d’incertitude. Les premières opérations de dépouillement ont commencé dans plusieurs régions, sous la surveillance des autorités et de représentants des partis. Toutefois, les accusations de fraude et de manipulation circulent déjà sur les réseaux sociaux et dans certains cercles politiques, attisant la méfiance.
Le gouvernement a appelé à la patience et au calme, assurant que les résultats officiels seraient publiés rapidement par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), tandis que l’opposition promet de contester toute irrégularité, évitant d’éventuelles manifestations si le processus n’est pas transparent.
Pour les observateurs internationaux, le examen constitue un test pour la démocratie camerounaise, dont la tenue pacifique mais la transparence des résultats seront scrutées avec attention. Plusieurs missions internationales ont été déployées pour suivre les opérations, même si leur couverture reste partielle.
Du côté de la population, le sentiment est ambivalent : certains espèrent un maintien de la stabilité politique incarnée par Paul Biya, tandis que d’autres souhaitent un changement radical, porteur d’espoir pour la paix et la justice sociale.
Ce suspense post-électoral pourrait avoir des conséquences significatives sur l’avenir politique et social du Cameroun, influençant également la dynamique dans la région d’Afrique centrale.