Un scénario politique attendu
À quelques mois de l’élection présidentielle au Cameroun en 2025, le président Paul Biya, en fonction depuis plus de quatre décennies, s’appuie sur une machine politique bien rodée. Avec le soutien visible du parti au pouvoir, le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais), et sa « armée » organisée pour la campagne, la stratégie est claire : assurer un nouveau mandat malgré les contestations croissantes.
La préparation de la campagne a été marquée par un fort déploiement sur le terrain, mais aussi par des tensions dans plusieurs régions du pays.
Contextes socio-politiques et défis
Le Cameroun traverse plusieurs défis majeurs : conflits dans les régions anglophones, tensions sociales autour du tissu économique, et revendications démocratiques plus affirmées. Ces éléments pèsent sur la crédibilité des institutions et alimentent une opposition qui peine pourtant à s’unir.
Biya met sur la stabilité et la continuité, brandissant des slogans de paix et de développement pour convaincre un électorat partiellement inquiet.
La stratégie du RDPC
Le Parti au pouvoir a lancé de vastes campagnes de soutien, mobilisant cadres, militants et forces de l’ordre. L’objectif est de contrôler le processus électoral, notamment en s’assurant de la participation et de la loyauté dans les bureaux de vote.
Cette politique de militarisation se traduit également par une présence marquée dans les médias et les espaces publics.
Réactions de l’opposition et de la société civile
L’opposition dénonce depuis plusieurs mois un climat répressif et un manque de transparence dans la préparation de l’élection. Plusieurs personnalités accusent le gouvernement de museler la presse et de restreindre les libertés politiques.
Par ailleurs, la société civile appelle à une élection libre et équitable, en dépit des risques d’intimidation et de violences électorales.
Jeux pour l’avenir du pays
La présidentielle de 2025 est plus qu’un simple scrutin : elle symbolise un choix entre continuité et changement dans un Cameroun en quête de stabilité durable. La manière dont cette élection se déroulera aura un impact sur la paix sociale et l’image internationale du pays.
Conclusion
Paul Biya et le RDPC mettent sur un contrôle serré pour remporter une nouvelle victoire. Mais les aspirations croissantes à la démocratie et au renouvellement inquiètent le pouvoir. 2025 pourrait être une année charnière pour la vie politique camerounaise.
