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Cameroun – inquiétude croissante sur les violences en zones anglophones

par Africanova
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Le Cameroun est une fois encore secoué par de nouveaux affrontements dans ses régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces zones, plongées depuis 2017 dans une crise politico-sécuritaire aiguë, continuent de payer un lourd tribut à un conflit qui oppose forces gouvernementales et groupes séparatistes. La population civile vit aujourd’hui dans une peur permanente, tandis que les perspectives d’une sortie de crise semblent s’éloigner.

Une crise qui dure depuis huit ans

La contestation avait commencé par une grève des enseignants et avocats anglophones en 2016, dénonçant une marginalisation systématique par l’État central francophone. Ce mouvement pacifique s’est rapidement radicalisé, donnant naissance à des groupes rebelles armés revendiquant l’indépendance de l’“Ambazonie”.

Depuis, la crise a fait plus de 6 000 morts selon des ONG et provoqué le déplacement d’environ un million de personnes. Les violences s’accompagnent de destructions d’écoles, d’hôpitaux et d’administrations.

Les violences récentes

Ces dernières semaines, plusieurs attaques meurtrières ont été recensées contre des convois militaires et contre des civils soupçonnés de “collaborer” avec le pouvoir central. Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des affrontements et des scènes de désolation dans les villages incendiés.

De leur côté, les forces gouvernementales sont accusées d’exactions, notamment d’arrestations arbitraires et d’exécutions sommaires, ce qui alimente l’engrenage de la violence.

Dialogue en panne et solutions illusoires

Des tentatives de médiation ont été lancées par l’Église catholique, la Suisse ou encore l’Union africaine, mais elles n’ont pas abouti. Le gouvernement de Yaoundé reste attaché à l’intégrité territoriale, tandis que les séparatistes refusent toute concession en-deçà de l’indépendance.

Cette impasse met en lumière l’absence d’un cadre de dialogue crédible. Pour beaucoup d’analystes, seule une médiation neutre et soutenue internationalement pourrait débloquer le processus.

Soldiers from the Rapid Intervention Battalion (BIR) secure a ceremony honouring four soldiers killed in the violence that erupted in the Northwest and Southwest Regions of Cameroon, where most of the country’s English-speaking minority live, on November 17, 2017 in Bamenda. Four soldiers were killed this month in less than a week, in attacks attributed to secessionist « terrorists ». / AFP PHOTO / STRINGER

Conséquences humanitaires et sociales

Plusieurs ONG pointent une catastrophe silencieuse : accès limité à l’éducation pour des centaines de milliers d’enfants, soins inexistants dans les zones rurales, famine dans certaines localités isolées par le conflit. L’ONU parle d’une “urgence humanitaire négligée”, largement sous-financée par les bailleurs internationaux.

Le coût politique

La crise anglophone affecte directement l’image du Cameroun sur la scène internationale. Le pays, qui accueillera en 2027 la CAN (Coupe d’Afrique des Nations), voit son statut régional fragilisé par cette guerre interne non résolue.

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