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Burkina Faso/Mali/Niger : Rupture avec la CEDEAO, quelles conséquences pour la sous-région ?

par Africanova
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AES-CEDEAO : Le divorce consommé, vers une nouvelle architecture régionale en Afrique de l’Ouest

Ouagadougou, Bamako, Niamey, 23 avril 2025 –
La sortie officielle du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), actée le 29 janvier 2025, marque un tournant historique pour la sous-région6811. Cette rupture, inédite depuis la création de la CEDEAO il y a 50 ans, rebat les cartes de la coopération régionale et soulève de nombreux défis politiques, économiques et sécuritaires.

Les raisons d’un divorce annoncé

Les trois pays, dirigés par des juntes militaires, reprochent à la CEDEAO son manque de solidarité dans la lutte contre le terrorisme et son interventionnisme lors des récents coups d’État510. L’Alliance des États du Sahel (AES), créée en septembre 2023, incarne leur volonté de mutualiser leurs efforts sécuritaires et de défendre leur souveraineté face aux pressions extérieures168.

Conséquences immédiates : coopération, économie, mobilité

Le retrait de la CEDEAO entraîne l’arrêt de nombreux projets d’investissements et de développement financés par l’organisation régionale6. Les fonctionnaires maliens, burkinabés et nigériens travaillant dans les institutions de la CEDEAO ont cessé leurs activités. Les échanges économiques et la mobilité des personnes pourraient être perturbés, même si la CEDEAO a annoncé vouloir maintenir la liberté de circulation pour les citoyens des trois pays, au moins temporairement8.

Vers une nouvelle architecture régionale

Les trois États misent désormais sur l’AES pour coordonner leur lutte contre le terrorisme et développer une coopération renforcée, notamment à travers la création d’une force militaire conjointe11. Ils cherchent aussi à diversifier leurs partenariats, se tournant vers la Russie, la Turquie et l’Iran pour l’appui militaire et le développement économique10.

Risques et incertitudes

Cette rupture fragilise l’intégration régionale et pourrait ralentir les échanges commerciaux, la coopération transfrontalière et la gestion des crises humanitaires. Elle pose aussi la question de la pérennité de l’AES, dont la solidité institutionnelle reste à prouver10. Certains analystes craignent une multiplication des initiatives concurrentes, au détriment de l’unité ouest-africaine et de la stabilité à long terme9.

Réactions et perspectives

La CEDEAO, tout en maintenant une posture d’ouverture, s’inquiète de la montée des tensions et du risque de fragmentation régionale11. Les populations, elles, attendent des réponses concrètes à leurs besoins de sécurité, de développement et de mobilité.

Conclusion

La rupture entre l’AES et la CEDEAO ouvre une période d’incertitude pour l’Afrique de l’Ouest. Si elle traduit une volonté d’émancipation et de solutions endogènes, elle met aussi à l’épreuve la capacité des États à coopérer pour relever les défis communs de la sécurité, du développement et de l’intégration.

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