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Burkina Faso : La CEDEAO dépêche une mission de crise, l’avenir politique en suspens

par Africanova
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Mission d’urgence de la CEDEAO face à l’impasse de transition

Une délégation de haut niveau de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) est arrivée en urgence le 16 juillet à Ouagadougou, dans l’espoir de relancer le dialogue entre la junte au pouvoir et l’opposition civile. Cette mission s’inscrit dans une dynamique d’inquiétude croissante depuis l’annonce, il y a deux semaines, du maintien indéfini de la transition militaire dirigée par le capitaine Ibrahim Traoré.

Les débats avec les leaders de la société civile, des chefs religieux et les représentants de l’armée s’annoncent tendus. La CEDEAO exige un calendrier électoral « crédible et rapproché », rappelant que le respect de la feuille de route initiale était la condition d’une levée progressive des sanctions économiques et diplomatiques.

Tensions internes et crispation régionale

De nombreuses voix burkinabè craignent que l’enlisement de la transition ne conduise à un isolement croissant du pays, déjà fragilisé par les attaques djihadistes et une économie exsangue. Plusieurs organisations professionnelles, mais aussi le secteur humanitaire, alertent sur les dégâts déjà causés par les sanctions : flambée des prix, rareté des denrées importées, démo-tivation dans les institutions publiques.

Face aux critiques de la CEDEAO et à la pression d’une partie de la communauté internationale, la junte tente d’invoquer la souveraineté nationale et le « temps nécessaire pour garantir la sécurité sur l’ensemble du territoire ». Mais l’opinion publique s’impatiente.

Sanctions, dialogue et perspectives de sortie de crise

La CEDEAO brandit la menace d’un durcissement des mesures si Ouagadougou refuse d’avancer sur la voie d’un transfert du pouvoir aux civils. La possibilité d’un compromis – constitution d’un gouvernement d’union nationale, nomination d’un Premier ministre civil de transition – est discutée dans les coulisses.

La persistance de la crise politique burkinabè pèse sur l’ensemble de la région sahélienne, où stabilité et unité d’action occidentale sont déjà menacées par l’apparition de l’AES (Alliance des États du Sahel) dominée par les juntes malienne et nigérienne.

Quels scénarios pour les semaines à venir ?

Les analystes estiment que la marge de manœuvre est étroite : soit la junte cède sur au moins une date de scrutin, soit la CEDEAO pourrait pousser à l’isolement diplomatique total, voire encourager des sanctions individuelles. Le peuple burkinabè, fatigué par l’attente, appelle de ses vœux une transition claire, rapide et crédible vers la paix civile.

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