Un contexte de rêve pour le football béninois
Le mardi 14 octobre 2025 s’annonce comme une journée historique pour le football béninois : les Guépards du Bénin jouent leur qualification pour la Coupe du monde 2026 face aux Super Eagles du Nigeria, sur la pelouse surchauffée du stade Godswill Akpabio à Uyo. Après une incroyable campagne éliminatoire, le Bénin trône en tête du Groupe C avec 17 points, devançant l’Afrique du Sud (15 pts) et le Nigeria (14 pts). Ce dernier match, diffusé en direct à une audience record sur la SRTB, décidera de toute l’histoire future du foot béninois.
La genèse d’une surprise continentale
Rarement favori des pronostics, le Bénin s’est affirmé comme la révélation de ces éliminatoires, battant tour à tour le Rwanda et le Lesotho, réalisant même un match nul face à des nations plus huppées. Les Guépards, portés par une équipe composée de binationaux et de talents qui évoluent dans les championnats européens, affichent un collectif solide et discipliné. Parmi eux, le capitaine Steve Mounié (ex-Brest), Jodel Dossou (ex-Clermont), David Kiki (ex-Nantes) ou André Houtondji (ex-Burnley, St.Pauli) se sont tous illustrés par leur constance et leur engagement.
Le suspense de la dernière journée
Le scénario est simple : une victoire ou un match nul contre le Nigeria, combiné à une contre-performance de l’Afrique du Sud face au Rwanda, propulserait le Bénin directement vers la première Coupe du monde de son histoire. En revanche, une défaite risquerait de briser le rêve et d’ouvrir la porte à une élimination ou aux barrages, selon les scores des autres équipes du groupe. Les calculs sont complexes, chaque but, chaque carton peut peser lourd dans la balance des qualifications.
Un affrontement sous pression
Le Nigeria, légende du football africain, n’a cessé de décevoir au cours de ces éliminatoires, enchaînant les matches nuls inattendus et une seule victoire face au Bénin lors du match aller (1-0). Les Super Eagles, menés par Victor Osimhen, n’ont d’autre choix que de s’imposer avec deux buts d’écart ou plus pour espérer voir le Mondial, tout en priant pour une défaillance sud-africaine.
L’attente et l’émotion du peuple béninois
Pour Steve Mounié, la rencontre est une finale : « Nous jouons au football pour ce genre de match. Nous allons jouer avec le cœur, sans peur, pour rendre fier le peuple béninois ». Les supporters se mobilisent sur les réseaux sociaux et dans les rues de Cotonou, Ouidah ou Porto-Novo : drapeaux, fan-zones, concerts, tout est en place pour un grand soir de sport et de ferveur nationale.
L’impact continental d’une qualification béninoise
Une participation du Bénin au Mondial 2026 serait un véritable tremblement de terre dans le paysage du football africain, habituellement dominé par les géants nigérians, égyptiens, marocains ou sénégalais. Ce serait l’avènement d’une nouvelle génération et l’ouverture de perspectives inédites pour le sport béninois, tant sur le plan économique (sponsoring, droits télé) que dans la formation des jeunes.
Vers l’histoire ou la désillusion ?
Le 14 octobre restera gravé, qu’il s’agisse d’une consécration ou d’une désillusion. Le football béninois est face à son destin, les joueurs et le staff doivent composer avec la pression, l’enjeu, et une adversité féroce. Une victoire ouvrirait la voie à un nouvel élan sportif et patriotique, prouvant qu’en Afrique tout est possible… même pour le Bénin.