Introduction
Le Maroc continue de jouer un rôle de leader en Afrique dans la transition énergétique, avec l’annonce récente de nouveaux investissements d’envergure dans les technologies solaires. En 2025, le royaume renforce sa stratégie ambitieuse visant à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre, et à stimuler son développement économique durable grâce aux énergies renouvelables. Cette dynamique s’inscrit dans le cadre de la Vision énergétique nationale et des engagements internationaux du Maroc pour lutter contre le changement climatique.
Contexte énergétique marocain
Le Maroc a déjà réalisé des progrès significatifs, notamment avec la mise en service de la centrale solaire Noor Ouarzazate, l’une des plus grandes au monde. Le pays importe encore une part importante de ses énergies fossiles, mais mise sur un mix énergétique croissant avec l’éolien, l’hydraulique et surtout l’énergie solaire photovoltaïque.
La demande énergétique est en forte croissance, tirée par l’urbanisation rapide, l’industrialisation et l’augmentation du niveau de vie. Le gouvernement a pour ambition de porter la part des énergies renouvelables à plus de 52% de la capacité installée d’ici 2030.
Les nouveaux projets d’investissement solaire
Les annonces récentes concernent plusieurs projets majeurs :
- Extension des capacités des centrales solaires existantes, avec recours à des technologies innovantes comme le solaire à concentration (CSP) hybride.
- Lancement de parcs solaires à grande échelle dans différentes régions rurales, visant à électrifier des zones isolées et favorisant ainsi l’inclusion énergétique.
- Mise en place de centres de recherche et de formation dédiés aux énergies renouvelables, en partenariat avec des institutions internationales.
- Facilitation des investissements privés nationaux et étrangers via des mécanismes incitatifs et un cadre réglementaire plus attractif.
Ces projets bénéficient d’un soutien financier important, incluant des prêts concessionnels de la Banque africaine de développement (BAD), de la Banque mondiale et d’investisseurs privés.
Avantages économiques et environnementaux
Le développement solaire au Maroc crée des emplois directs dans la construction, la maintenance et la recherche, et stimule la création de chaînes de valeur locales. Il contribue à la réduction des importations de charbon et de pétrole, améliorant ainsi la balance commerciale et la sécurité énergétique.
Sur le plan écologique, la réduction des émissions carbone est significative, et les projets intègrent des mesures pour limiter les impacts sur les écosystèmes et la biodiversité.
Enjeux sociaux et inclusivité
L’accès à l’électricité via le solaire dans les zones rurales améliore la qualité de vie, facilite l’éducation, la santé, et génère des opportunités économiques. Le Maroc accorde une attention particulière aux populations vulnérables et à la promotion de l’égalité homme-femme dans le secteur des énergies renouvelables.
Des programmes de sensibilisation et de formation sont déployés pour renforcer l’appropriation locale et encourager l’entrepreneuriat vert.
Défis et perspectives
Malgré les avancées, le Maroc fait face à des défis tels que la gestion des intermittences énergétiques, les coûts d’investissement élevés, et la nécessité d’infrastructures de stockage (batteries, hydrogène). Le développement des réseaux électriques intelligents et la diversification des sources restent des priorités.
La coopération régionale en matière d’énergie renouvelable, notamment avec l’Afrique subsaharienne via des corridors énergétiques, ouvre des perspectives d’exportation d’électricité verte.
Conclusion
Le Maroc confirme ainsi sa vocation de pionnier africain dans la transition énergétique, combinant ambition environnementale, innovation technologique et développement inclusif. Cette stratégie contribue à sa souveraineté énergétique et à son positionnement comme un acteur incontournable du secteur solaire au niveau mondial.