Introduction : 2025, une année charnière pour les élections africaines
L’année 2025 s’annonce comme une période décisive pour le continent africain, avec une série d’élections présidentielles et législatives majeures qui mobiliseront plus de 160 millions d’électeurs, soit environ 11 % de la population africaine. Ces scrutins, prévus dans une dizaine de pays clés tels que la Côte d’Ivoire, le Cameroun, la Centrafrique, la Tanzanie, le Malawi, les Seychelles, le Gabon et le Togo, se déroulent dans un contexte marqué par des tensions politiques, sociales et sécuritaires importantes.
Cette année électorale est placée sous le signe des risques multiples : conflits armés persistants, fragilités institutionnelles, contestations des résultats, fractures ethniques, et défis économiques majeurs. Dans plusieurs États, la démocratie est mise à rude épreuve, avec des processus électoraux souvent critiqués pour leur manque de transparence, leur orchestration politique et la faiblesse des mécanismes de contrôle.
Enjeux majeurs : Démocratie, unité nationale et justice sociale
Au cœur de ces élections se trouvent des enjeux fondamentaux pour l’avenir des pays concernés et du continent dans son ensemble. La démocratie, souvent fragile, est confrontée à des défis liés à la crédibilité des scrutins, à la liberté d’expression et à la participation citoyenne, notamment celle des jeunes et des femmes. L’unité nationale est également en jeu, dans des pays où les tensions ethniques et régionales peuvent se transformer en conflits violents.
La justice sociale, quant à elle, reste un impératif pour apaiser les tensions et assurer une gouvernance équitable. La lutte contre la corruption, la réduction des inégalités économiques et l’accès aux services publics sont des conditions indispensables pour renforcer la cohésion sociale et la paix durable.
Objectif du dossier : Analyser les risques et les perspectives des élections africaines de 2025
Ce dossier propose une revue critique et factuelle des situations électorales en Afrique en 2025, en mettant en lumière les risques sécuritaires, politiques, sociaux et économiques qui pèsent sur ces scrutins. Il examine également les avancées démocratiques, les défis institutionnels et les mécanismes de justice qui seront déterminants pour la stabilité post-électorale.
À travers une analyse approfondie, ce dossier vise à offrir aux décideurs, observateurs et citoyens une compréhension claire des enjeux et des leviers à mobiliser pour garantir des élections apaisées, crédibles et inclusives, condition sine qua non pour le développement durable du continent.

I. Panorama des élections présidentielles et législatives en Afrique en 2025
1.1 Un calendrier électoral dense et stratégique
L’année 2025 s’annonce comme une année électorale majeure en Afrique, avec la tenue de plusieurs scrutins présidentiels et législatifs dans des pays clés du continent. Plus de 160 millions d’électeurs seront appelés aux urnes, soit environ 11 % de la population africaine totale, ce qui confère à cette période une importance stratégique sans précédent. Ces élections concernent des pays aux dynamiques politiques, économiques et sociales très diverses, allant de nations relativement stables à des États en proie à des crises profondes.
Parmi les scrutins les plus attendus, figurent ceux de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la République centrafricaine, de la Tanzanie, du Malawi, des Seychelles, de la Guinée, du Gabon et du Togo. Ces pays représentent des zones géographiques variées – Afrique de l’Ouest, Afrique centrale, Afrique de l’Est et Afrique australe – et illustrent la complexité du paysage politique africain.
1.2 Élections dans des contextes fragiles et conflictuels
Plusieurs de ces pays organisent des élections dans un contexte marqué par des tensions politiques et sécuritaires importantes. La Guinée, par exemple, sort à peine d’une période de transition militaire après un coup d’État, tandis que le Cameroun fait face à une crise anglophone qui fragilise la cohésion nationale. La République centrafricaine est toujours en proie à des violences intercommunautaires et à la présence de groupes armés.
Ces situations accentuent les risques liés aux élections, notamment en termes de sécurité des électeurs, de transparence du processus et de légitimité des résultats. Dans certains cas, des reports ou des contestations sont déjà envisagés, ce qui alimente l’incertitude et la méfiance.
1.3 Population concernée et importance démographique
Les scrutins de 2025 mobiliseront une part significative de la jeunesse africaine, qui représente plus de 60 % de la population. Cette jeunesse, souvent porteuse d’espoirs de changement, est aussi confrontée à un taux de chômage élevé, à des difficultés d’accès à l’éducation et à une faible représentation politique. Son engagement ou son désengagement dans ces élections aura un impact majeur sur la légitimité des gouvernements élus et sur la stabilité future des pays.

1.4 Particularités des scrutins dans les pays en transition
Dans des États comme le Mali, le Burkina Faso et le Niger, où des transitions politiques sont en cours suite à des coups d’État récents, les élections de 2025 sont perçues comme un test crucial pour la restauration de l’ordre constitutionnel et la réaffirmation de la démocratie. Toutefois, ces scrutins sont souvent retardés ou menacés par des risques sécuritaires liés à la présence de groupes terroristes et à l’instabilité politique.
1.5 Incertitudes et défis logistiques
L’organisation de ces élections dans un contexte souvent difficile pose des défis logistiques majeurs : sécurisation des bureaux de vote, formation des agents électoraux, distribution du matériel, et accès aux zones reculées ou en conflit. La pandémie de Covid-19 a également laissé des traces, avec des mesures sanitaires encore nécessaires dans certains pays, compliquant davantage le processus.
II. Les risques majeurs liés aux élections africaines de 2025 : enjeux sécuritaires, politiques, sociaux et économiques
2.1 Des élections sous haute tension sécuritaire
L’année électorale 2025 en Afrique se déroule dans un contexte marqué par une forte instabilité sécuritaire, particulièrement dans les zones en proie à des conflits armés et à la présence de groupes terroristes. Des pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la République centrafricaine (RCA) ou encore le Cameroun voient leurs scrutins menacés par des violences ciblées contre les bureaux de vote, les candidats, les agents électoraux et les populations civiles.
Par exemple, en RCA, malgré des progrès dans la préparation des élections, la persistance de groupes armés dans plusieurs régions, notamment dans les zones frontalières, complique la sécurisation du processus électoral. La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en RCA (MINUSCA) a dû intervenir pour garantir l’ouverture de centres d’inscription et protéger les électeurs. Toutefois, plusieurs centres restent fermés pour raisons de sécurité, limitant l’accès au vote pour des milliers de citoyens.
Dans le Sahel, la menace terroriste demeure élevée, avec des attaques régulières contre les forces de sécurité et les civils. Ces violences augmentent le risque d’annulation ou de report des scrutins, ainsi que la probabilité d’affrontements post-électoraux.

2.2 Risques politiques : contestations, instrumentalisation et dérives autoritaires
La crédibilité des élections africaines de 2025 est largement remise en cause par la montée des pratiques autoritaires et la manipulation des processus électoraux. Dans plusieurs pays, les scrutins sont perçus comme des simulacres, où les résultats sont souvent prédéterminés en faveur des dirigeants en place.
Les tactiques employées incluent le contournement des limitations de mandats, la prolongation unilatérale des mandats présidentiels, l’affaiblissement des cours constitutionnelles et la prise de contrôle des organes de gestion électorale. En Cameroun, par exemple, le parti au pouvoir (RDPC) a interdit les principales coalitions d’opposition, entravant leur participation effective. Le report des élections législatives à 2026, alors qu’elles devraient coïncider avec la présidentielle, est une stratégie pour limiter l’accès à l’Assemblée nationale des opposants.
Par ailleurs, la répression politique s’intensifie avant les scrutins : arrestations arbitraires, intimidations, procès militaires contre des opposants, suspension de licences de médias critiques, et attaques contre journalistes dénonçant la corruption ou les abus gouvernementaux. Ces pratiques fragilisent la confiance dans les institutions et alimentent un climat de méfiance et de polarisation.
2.3 Risques sociaux : fractures ethniques, exclusion et tensions communautaires
Les élections africaines de 2025 se déroulent souvent dans des sociétés marquées par des divisions ethniques, régionales ou religieuses profondes. Ces fractures peuvent être instrumentalisées par des acteurs politiques pour mobiliser des bases électorales, mais aussi pour attiser les tensions et justifier des violences.
Dans plusieurs pays, les jeunes et les femmes sont particulièrement marginalisés du processus politique, malgré leur poids démographique. Le faible taux de participation de ces groupes fragilise la représentativité des scrutins et nourrit un sentiment d’exclusion.
Les tensions communautaires, exacerbées par la compétition électorale, peuvent dégénérer en violences post-électorales, comme cela a été observé dans plusieurs scrutins récents sur le continent.

2.4 Risques économiques : instabilité, pauvreté et impact sur le développement
L’instabilité politique liée aux élections a des répercussions directes sur les économies africaines. Les incertitudes freinent les investissements, perturbent les activités commerciales et aggravent la pauvreté et le chômage, déjà élevés dans de nombreux pays.
La montée des prix des denrées alimentaires et des carburants accroît le coût de la vie, alimentant la frustration populaire et les mouvements de contestation, comme ceux observés au Kenya en 2024.
Les crises électorales peuvent aussi détourner les ressources publiques vers la gestion des conflits, au détriment des secteurs sociaux essentiels tels que la santé, l’éducation et les infrastructures.
III. La démocratie africaine à l’épreuve en 2025 : entre avancées fragiles et reculs inquiétants
3.1 Un test de crédibilité majeur pour la démocratie africaine
L’année 2025 représente un véritable test pour la démocratie en Afrique. Avec une dizaine d’élections présidentielles et législatives majeures prévues, le continent est confronté à un défi de taille : garantir des scrutins crédibles, transparents et inclusifs dans un contexte marqué par la montée des dérives autoritaires et la fragilisation des institutions démocratiques1.
Selon le Centre Africain d’Études Stratégiques, la moitié des scrutins attendus en 2025 s’annoncent comme des processus hautement orchestrés, où la victoire du président sortant semble prédéterminée. Ce constat s’inscrit dans une tendance lourde observée ces dernières années, où certains dirigeants contournent les règles démocratiques pour se maintenir au pouvoir, au détriment de la volonté populaire.
3.2 Les mécanismes d’érosion démocratique
Plusieurs tactiques sont utilisées pour affaiblir la démocratie : contournement des limitations de mandats, prolongation unilatérale des mandats présidentiels, affaiblissement des cours constitutionnelles, et contrôle des organes chargés d’organiser les élections1. Ces pratiques sapent les freins et contrepoids essentiels à une gouvernance démocratique saine.
À cela s’ajoute une répression accrue des opposants politiques, des activistes et des médias indépendants, notamment en Afrique centrale, où les libertés civiles sont sévèrement restreintes3. Human Rights Watch dénonce une instrumentalisation des forces de sécurité pour étouffer la dissidence et commettre des violations du droit international humanitaire.
3.3 Une démocratie en recul malgré des avancées ponctuelles
Si certains pays ont enregistré des progrès démocratiques, la tendance générale reste à la régression des libertés politiques. L’Ifri souligne que la majorité des régimes africains sont aujourd’hui des régimes hybrides, caractérisés par un déséquilibre marqué des rapports de force politiques et une forte répression4.
Cependant, des acteurs nouveaux émergent, notamment des mouvements religieux et des activistes de la société civile, qui jouent un rôle croissant dans la revendication des droits politiques et sociaux. Leur mobilisation est un signe d’espoir pour le renouvellement démocratique, même si elle s’accompagne parfois de tensions avec les pouvoirs en place.

3.4 La participation citoyenne : un enjeu crucial
La participation des citoyens, en particulier des jeunes et des femmes, demeure un défi majeur. La jeunesse africaine, qui constitue la majorité démographique, est souvent marginalisée du processus politique, ce qui alimente le désintérêt et la défiance envers les institutions6.
Les médias jouent un rôle clé dans l’information et la mobilisation, mais ils sont souvent soumis à la censure et à la désinformation, fragilisant la qualité du débat démocratique. La reconnaissance et la valorisation des processus authentiques de participation démocratique sont essentielles pour renforcer la légitimité des élections5.
3.5 Le lien étroit entre démocratie et sécurité
Le Centre d’Études Stratégiques de l’Afrique (CESA) souligne que la manière dont les dirigeants prennent le pouvoir et leur redevabilité ont des implications directes sur la sécurité des citoyens. L’incapacité à assurer un partage équitable du pouvoir, à garantir une succession pacifique et à freiner les abus contribue à l’instabilité et aux conflits5.
Les interventions militaires dans la politique, l’usage des forces de sécurité à des fins politiques et la faiblesse des organisations régionales pour faire respecter les normes démocratiques compliquent davantage le paysage sécuritaire africain.
IV. Unité nationale et justice sociale : défis et enjeux post-électoraux en Afrique en 2025
4.1 L’unité nationale, un enjeu crucial dans des contextes de fractures ethniques et régionales
L’année électorale 2025 en Afrique se déroule dans des pays souvent marqués par des divisions ethniques, régionales ou communautaires profondes. Ces fractures historiques représentent un défi majeur pour la cohésion nationale, particulièrement dans le contexte électoral où la compétition politique peut exacerber les tensions.
Par exemple, au Cameroun, la crise anglophone oppose depuis plusieurs années les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest au gouvernement central, avec des conséquences dramatiques sur la stabilité et la sécurité. Dans d’autres pays comme la République centrafricaine ou la Guinée, les rivalités ethniques sont régulièrement instrumentalisées lors des campagnes électorales, alimentant des violences post-électorales.
L’unité nationale est donc un enjeu fondamental pour garantir des élections apaisées et pour construire un avenir commun. Cela nécessite des efforts concertés pour promouvoir le dialogue intercommunautaire, la reconnaissance des diversités culturelles et la mise en place de mécanismes inclusifs de gouvernance.
4.2 La justice sociale : condition indispensable à la paix et à la stabilité
La justice sociale est au cœur des attentes des populations africaines, notamment dans un contexte de fortes inégalités économiques, de pauvreté persistante et d’accès inégal aux services publics. Les élections de 2025 sont perçues par beaucoup comme une opportunité de changement, mais aussi comme un moment de tension si les promesses ne sont pas tenues.
La lutte contre la corruption, la transparence dans la gestion des ressources publiques, et l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables sont des priorités pour renforcer la confiance dans les institutions. Dans plusieurs pays, les mouvements sociaux réclament plus de justice sociale, dénonçant les élites politiques et économiques qui concentrent les richesses.

4.3 Réconciliation nationale et mécanismes de dialogue post-électoral
Face aux risques de violences post-électorales, la mise en place de mécanismes de réconciliation et de dialogue est essentielle. Certains pays africains ont expérimenté avec succès des commissions vérité et réconciliation, des dialogues inclusifs ou des accords politiques post-électoraux visant à apaiser les tensions.
Ces processus permettent de traiter les griefs, de restaurer la confiance entre les communautés et d’assurer une transition pacifique du pouvoir. Ils sont d’autant plus nécessaires dans les pays où les élections ont été marquées par des contestations ou des fraudes.
4.4 Le rôle des institutions judiciaires dans la gestion des contentieux électoraux
La justice joue un rôle clé dans la consolidation de la démocratie et la prévention des conflits post-électoraux. Des tribunaux électoraux indépendants et impartiaux doivent être en mesure de traiter rapidement et équitablement les contestations des résultats, garantissant ainsi la légitimité des scrutins.
Cependant, dans plusieurs pays africains, l’instrumentalisation politique de la justice, le manque d’indépendance des magistrats et les lenteurs judiciaires compromettent ce rôle. Renforcer l’État de droit et l’autonomie des institutions judiciaires est donc une condition sine qua non pour assurer la paix et la stabilité.
4.5 Exemples concrets et perspectives
En avril 2025, le premier tour de l’élection présidentielle au Gabon s’est déroulé dans un climat relativement calme, avec une forte mobilisation et une victoire dès le premier tour du président de la transition Brice Clotaire Oligui Nguema. La Commission de l’Union africaine a salué le bon déroulement du scrutin tout en appelant à la sérénité en attendant les résultats définitifs, illustrant l’importance du rôle des institutions régionales dans l’accompagnement des processus électoraux.
En revanche, au Togo, la révision constitutionnelle de 2024 a supprimé le droit des citoyens à élire directement leur président, ce qui a suscité des critiques sur la légitimité démocratique du régime et soulève des questions sur la justice politique et sociale dans le pays.
V. Perspectives et recommandations pour des élections apaisées et crédibles en Afrique en 2025
5.1 Renforcer les capacités des commissions électorales et des forces de sécurité
L’organisation d’élections crédibles et apaisées en Afrique en 2025 repose en grande partie sur la capacité des commissions électorales nationales à mener des scrutins transparents, inclusifs et efficaces. Ces institutions doivent bénéficier de ressources financières suffisantes, d’une autonomie réelle et d’une formation adaptée pour assurer la gestion logistique, la tenue des listes électorales et la supervision des opérations de vote.
Par ailleurs, la sécurisation des élections est un enjeu majeur, notamment dans les zones à risques où la présence de groupes armés ou de tensions ethniques peut compromettre la paix. Les forces de sécurité doivent être formées au respect des droits humains et à la neutralité politique, afin de protéger les électeurs, les candidats et le personnel électoral sans recourir à la violence.
5.2 Promouvoir un dialogue politique inclusif et durable
Le dialogue politique entre les différentes parties prenantes – gouvernements, partis politiques, société civile, médias, communautés locales – est un levier essentiel pour prévenir les conflits liés aux élections. La mise en place de plateformes de dialogue avant, pendant et après les scrutins permet d’instaurer la confiance, d’anticiper les tensions et de gérer pacifiquement les différends.
Des initiatives régionales et continentales, notamment sous l’égide de l’Union africaine (UA) et des Communautés économiques régionales (CER), jouent un rôle crucial en facilitant ces dialogues et en encourageant les bonnes pratiques démocratiques.
5.3 Soutien international ciblé : observation, financement et formation
La communauté internationale a un rôle à jouer pour accompagner les pays africains dans la tenue d’élections crédibles. Le déploiement de missions d’observation électorale indépendantes, telles que celles de l’UA, de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou d’organisations non gouvernementales, contribue à renforcer la transparence et la confiance dans les résultats.
Le financement adéquat des processus électoraux, incluant la logistique, la sensibilisation des électeurs et la formation des acteurs, est également indispensable. Les partenaires internationaux doivent privilégier une approche respectueuse de la souveraineté nationale, axée sur le renforcement des capacités locales.
5.4 Sensibilisation des populations à la paix, à la tolérance et à la participation démocratique
La mobilisation des citoyens, en particulier des jeunes et des femmes, est un facteur clé de succès pour des élections apaisées. Des campagnes de sensibilisation doivent promouvoir la participation électorale, le respect des résultats, la tolérance et la non-violence.
Les médias, les organisations de la société civile et les leaders communautaires ont un rôle central dans cette démarche, en diffusant une information fiable et en combattant la désinformation et les discours de haine.

5.5 Importance d’une justice indépendante et d’une gouvernance transparente
Enfin, la consolidation de la démocratie passe par une justice indépendante capable de gérer les contentieux électoraux de manière équitable et rapide. La transparence dans la gestion des fonds publics, la lutte contre la corruption et la responsabilité des dirigeants renforcent la confiance des citoyens dans les institutions.
Des réformes institutionnelles visant à garantir l’État de droit et à protéger les libertés fondamentales sont nécessaires pour assurer la pérennité des acquis démocratiques.
Conclusion : Un rendez-vous décisif pour la démocratie, la paix et le développement en Afrique
L’année 2025 constitue un moment crucial pour l’Afrique, où la tenue d’élections présidentielles et législatives dans plusieurs pays déterminera la trajectoire politique, sociale et économique du continent. Face aux risques sécuritaires, politiques, sociaux et économiques, la réussite de ces scrutins dépendra de la mobilisation collective des acteurs nationaux et internationaux.
Garantir des élections apaisées, crédibles et inclusives est une condition indispensable pour renforcer la démocratie, préserver l’unité nationale et promouvoir la justice sociale. Ce défi majeur appelle à un engagement renouvelé en faveur de la paix, de la transparence et de la participation citoyenne, afin d’offrir aux populations africaines un avenir stable et prospère.