Luanda et TotalEnergies viennent de signer un accord gazier d’une ampleur inédite pour l’Angola. Ce partenariat, estimé à plus de 8 milliards de dollars, ouvre la voie à l’exploitation de nouveaux gisements offshore dans le bassin du Kwanza. Pour l’Angola, longtemps dépendant du pétrole brut, il s’agit d’un virage stratégique vers le gaz naturel, énergie de transition et ressource encore sous-exploitée dans le pays.
Le projet prévoit la construction de plateformes offshore, d’un terminal de liquéfaction à Soyo et d’un gazoduc reliant les principaux sites de production. TotalEnergies apporte son expertise technique, son réseau commercial et son engagement pour la réduction des émissions de CO2. Les autorités angolaises, de leur côté, insistent sur la création d’emplois locaux, le transfert de compétences et la participation des entreprises nationales à toutes les étapes du projet.
Les perspectives économiques sont considérables : recettes fiscales, emplois directs et indirects, fonds souverain alimenté par les revenus du gaz pour financer santé, éducation et infrastructures. L’Angola veut aussi s’imposer comme un pôle gazier régional, exportant vers l’Afrique australe, l’Europe et l’Asie, tout en développant des projets d’hydrogène vert et d’électrification rurale.
Mais la réussite de ce virage dépendra de la capacité du pays à garantir la transparence des contrats, à protéger l’environnement marin et à investir dans la formation professionnelle. Les partenaires internationaux surveillent de près la gouvernance du secteur, alors que la lutte contre la corruption reste un enjeu majeur.
Ce nouvel accord illustre la recomposition du paysage énergétique africain, où le gaz naturel s’impose comme une alternative crédible au pétrole et au charbon. L’Angola, en s’appuyant sur des partenariats solides et une stratégie de diversification, espère transformer la rente énergétique en moteur de développement durable.
