Introduction
La confirmation en appel de la peine de cinq ans de prison contre Boualem Sansal, écrivain algérien de renommée internationale, a provoqué une onde de choc dans les milieux intellectuels et diplomatiques. Accusé d’« atteinte à la sûreté de l’État » pour ses écrits critiques envers le régime, Sansal devient le symbole des limites à la liberté d’expression en Algérie. La France, ancienne puissance coloniale, a officiellement appelé à la clémence, ravivant les tensions entre les deux pays.
1. Boualem Sansal, une voix dissidente
Auteur de romans et d’essais salués dans le monde entier, Boualem Sansal s’est toujours engagé pour la démocratie, la laïcité et la réconciliation. Son œuvre, traduite en plusieurs langues, dénonce la corruption, l’autoritarisme et les dérives du pouvoir algérien. Son dernier livre, jugé subversif par les autorités, lui vaut aujourd’hui la prison.
2. Procès et réaction de la société civile
Le procès, marqué par des irrégularités et des pressions sur la défense, a été dénoncé par de nombreuses ONG, dont Reporters sans frontières et Amnesty International. Des manifestations de soutien ont eu lieu à Alger, Paris et Montréal, rassemblant écrivains, journalistes et défenseurs des droits humains.
3. Enjeux politiques et diplomatiques
La réaction française, appelant à la clémence et au respect de la liberté d’expression, a été fraîchement accueillie par Alger, qui dénonce une « ingérence » dans ses affaires internes. Cette affaire s’inscrit dans un contexte de relations tendues, marqué par des contentieux historiques et des désaccords sur la gestion des flux migratoires.

4. Liberté d’expression en Algérie : état des lieux
L’Algérie, malgré une société civile dynamique, reste classée parmi les pays où la liberté de la presse et d’expression est fortement restreinte. Les écrivains, journalistes et militants risquent arrestations, censures et intimidations.
5. Vers une mobilisation internationale ?
L’affaire Sansal relance le débat sur le soutien international aux intellectuels persécutés. Des voix s’élèvent pour demander des sanctions ciblées, un dialogue renforcé et une solidarité accrue avec les défenseurs des droits humains.
Conclusion
Le sort de Boualem Sansal est un test pour la liberté d’expression en Algérie et pour la capacité de la communauté internationale à défendre les valeurs universelles.