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Algérie : chute historique du dinar face au dollar, flambée des prix importés

par Africanova
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Introduction

L’Algérie traverse une crise monétaire préoccupante. Le dinar algérien a atteint, le 26 août 2025, son plus bas niveau historique face au dollar américain, dépassant la barre symbolique des 300 dinars pour un dollar sur le marché parallèle. Cette dévaluation accélère la flambée des prix des produits importés, fragilisant le pouvoir d’achat déjà affaibli des Algériens.

Les origines de la crise

Depuis plusieurs années, la monnaie algérienne s’affaiblit, sous l’effet combiné de la baisse des recettes d’hydrocarbures, de la dépendance aux importations et de la faiblesse structurelle du système bancaire. La demande croissante en devises étrangères, encouragée par le marché parallèle, accentue la pression sur le dinar. Le passage des 300 dinars pour 1 dollar constitue un record qui, pour beaucoup, illustre l’échec des politiques de stabilisation mises en place ces dernières années.

Conséquences sur la vie quotidienne

Pour les Algériens, la dévaluation se traduit par une flambée des prix du blé, du sucre, du lait en poudre et des carburants importés. Dans les marchés d’Alger et d’Oran, les commerçants parlent d’une hausse moyenne de 20 à 30% des prix depuis juin. Les classes moyennes en sont particulièrement affectées, tandis que la pauvreté continue de progresser. «Nos salaires ne suivent pas. Chaque jour, le panier de la ménagère coûte plus cher», témoigne une institutrice à Alger.

Les réponses du gouvernement

Le gouvernement tente de minimiser la crise. Le ministre des Finances promet «une stabilisation à court terme» grâce à un recours accru aux réserves officielles de change et à un durcissement de contrôles sur le marché parallèle. Mais beaucoup jugent ces mesures insuffisantes : «Le problème du dinar est structurel, lié à l’absence de diversification économique. Tant que l’Algérie dépendra presque uniquement du pétrole et du gaz, elle restera vulnérable aux chocs externes», analyse un économiste de l’Université de Tizi Ouzou.

Une colère sociale en gestation

Dans ce climat, les mouvements sociaux gagnent en intensité. Des protestations étudiantes et syndicales dénoncent la baisse du pouvoir d’achat et le manque d’opportunités économiques. La contestation renvoie aussi au souvenir du Hirak (2019-2020), vaste mouvement populaire ayant ébranlé le régime. La crainte d’une reprise de manifestations massives plane à l’horizon.

Conclusion

La chute du dinar algérien illustre la fragilité économique d’un pays trop dépendant des hydrocarbures et incapable jusque-là de diversifier ses activités. À court terme, la crise alimente une colère sociale, et à long terme, elle pose la question de la résilience économique de l’Algérie.

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