Introduction
Malgré une baisse globale de 40 % de la mortalité maternelle en Afrique depuis 2000, l’ONU alerte sur un ralentissement inquiétant des progrès depuis 2015. En 2025, le continent enregistre encore 500 décès maternels pour 100.000 naissances, soit un taux 50 fois supérieur à celui de l’Europe.
Causes structurelles de la stagnation
- Accès limité aux soins : 40 % des Africaines accouchent sans personnel qualifié.
- Pénurie de médicaments : La suspension de l’aide américaine au Sénégal a aggravé la situation.
- Facteurs socioculturels : Mariages précoces, mutilations génitales et tabous entourant la contraception.
Études de cas contrastées
- Succès : L’Éthiopie a réduit sa mortalité maternelle de 60 % grâce à un réseau de 40.000 agents de santé communautaires.
- Échecs : Au Nigeria, 20 % des décès maternels mondiaux surviennent, faute de politiques coordonnées.

Innovations et solutions durables
- Télémédecine : Des plateformes comme MumHealth connectent les femmes rurales à des gynécologues via WhatsApp.
- Stratégies communautaires : Les « mama ambulances » (tricycles motorisés) au Ghana réduisent les délais d’accès aux maternités.
- Législation : Le Sénégal a interdit les mariages avant 18 ans en 2023, une mesure encore peu appliquée.
Recommandations de l’ONU
- Tripler les budgets santé consacrés à la santé maternelle.
- Former 200.000 sages-femmes d’ici 2030.
- Lutter contre les inégalités de genre, facteur clé des décès évitables.
Conclusion
La lutte contre la mortalité maternelle en Afrique nécessite un changement de paradigme : passer d’une logique d’urgence à un investissement structurel dans les systèmes de santé et l’autonomie des femmes.