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Afrique : Ouverture de la 6ème Conférence des ministres africains chargés de l’état civil à Addis-Abeba

par Africanova
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L’Union africaine a ouvert ce lundi à Addis-Abeba la 6ème Conférence des ministres africains chargés de l’état civil, un rendez-vous stratégique pour l’avenir de la gouvernance et du développement sur le continent. Pendant cinq jours, les délégations de plus de 40 pays africains vont plancher sur les défis et les opportunités liés à la modernisation des systèmes d’état civil, un enjeu crucial pour la planification des politiques publiques, la protection des droits fondamentaux et l’intégration régionale.

L’état civil, pilier de la gouvernance moderne

L’état civil – enregistrement des naissances, mariages, décès et autres événements vitaux – reste un défi majeur dans de nombreux pays africains. Selon l’UNICEF, près de 50% des enfants africains de moins de cinq ans ne disposent pas d’acte de naissance, ce qui les prive d’accès à l’éducation, à la santé et à la citoyenneté. La conférence d’Addis-Abeba vise à accélérer la digitalisation des registres, à harmoniser les normes et à renforcer la coopération transfrontalière pour lutter contre la fraude documentaire.

Un enjeu de souveraineté et de sécurité

Pour les États africains, la maîtrise de l’état civil est aussi une question de souveraineté et de sécurité. L’absence de registres fiables favorise la fraude électorale, la traite des êtres humains et le terrorisme transfrontalier. Les ministres réunis à Addis-Abeba insistent sur la nécessité d’investir dans les technologies de l’information, de former les agents de l’état civil et de sensibiliser les populations à l’importance de l’enregistrement des faits d’état civil.

Des avancées notables, mais des défis persistants

Plusieurs pays, à l’image du Rwanda, du Sénégal ou du Maroc, ont déjà engagé des réformes ambitieuses pour moderniser leur état civil. Le recours à la biométrie, la création de registres électroniques et la dématérialisation des procédures ont permis d’améliorer la fiabilité des données et de faciliter l’accès aux services publics. Cependant, de nombreux obstacles subsistent : manque de ressources, faible couverture des zones rurales, résistance culturelle et défis liés à la cybersécurité.

La coopération régionale au cœur des débats

La conférence met également l’accent sur la nécessité de renforcer la coopération régionale, notamment à travers l’échange de bonnes pratiques, la mutualisation des ressources et l’adoption de standards communs. L’Union africaine propose la création d’une plateforme continentale d’état civil, qui permettrait de centraliser les données et de faciliter la mobilité des citoyens africains dans l’espace continental.

Un levier pour l’émergence africaine

La maîtrise de l’état civil est perçue comme un levier essentiel pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) et la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Les experts présents à Addis-Abeba insistent sur l’importance de l’inclusion, de la transparence et de la protection des données personnelles dans la mise en œuvre des réformes. L’enjeu est de taille : bâtir une Afrique où chaque citoyen est reconnu, protégé et acteur du développement.

Perspectives et recommandations

À l’issue de la conférence, les ministres devraient adopter une feuille de route commune, assortie d’engagements précis en matière de financement, de formation et de coopération technique. L’Union africaine appelle les partenaires internationaux à soutenir ces efforts, dans l’intérêt d’une Afrique plus forte, plus juste et plus intégrée.

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