La corruption en Afrique demeure un fléau majeur, affectant le développement économique, la gouvernance démocratique et la confiance des citoyens dans leurs institutions. En 2025, une nouvelle dynamique continentale voit émerger des campagnes et politiques publiques renforcées qui visent à endiguer ce phénomène via plusieurs leviers, alliant contrôle législatif, actions judiciaires et mobilisation sociétale.
Dans plusieurs pays clés, des institutions spécialisées anticorruption sont désormais dotées d’un pouvoir accru, certains chefs d’État ayant opté pour des mesures drastiques à l’exemple du Rwanda, de la Côte d’Ivoire ou du Sénégal. Ces États déploient des stratégies basées sur l’indépendance des agences de lutte, la transparence financière et la sensibilisation du public.
À l’échelle continentale, l’Union africaine a récemment adopté un plan d’action intégré pour renforcer la gouvernance inclusive et promouvoir la bonne gestion des ressources. Ce cadre institutionnel encourage la coopération entre États, le partage d’informations et la mise en place de mécanismes communs pour traquer les réseaux illicites.
Pourtant, plusieurs défis persistent. La corruption reste souvent liée à des réseaux complexes mêlant sphères politiques et économiques. Les obstacles à la transparence incluent également un pouvoir judiciaire parfois fragile, des lois incomplètes ou la peur des représailles pour les lanceurs d’alerte.
La société civile joue un rôle essentiel dans cette lutte, avec une multiplication des ONG et plateformes citoyennes dédiées au monitoring de la gestion publique. L’utilisation des technologies numériques est aussi en hausse, permettant un accès plus large à l’information et une participation accrue.
La nouvelle vague de lutte contre la corruption s’accompagne d’une prise de conscience croissante que le phénomène ne se combat pas uniquement par la répression mais requiert également la construction d’une culture d’intégrité. Cela passe par l’éducation, le renforcement des institutions et la confiance restaurée envers les acteurs publics.
Le succès de ces initiatives en 2025 pourrait devenir un indicateur majeur de transformation pour l’Afrique, renforçant la gouvernance durable, la croissance économique et la stabilité sociale au bénéfice des populations.