Introduction
La mobilisation des recettes fiscales demeure un défi majeur pour de nombreux pays africains en 2025. Malgré une croissance économique régionale estimée entre 3,5 % et 4,2 %, la capacité des États à collecter efficacement l’impôt reste limitée, entravant le financement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.
Un ratio recettes/PIB encore trop faible
En Afrique subsaharienne, le ratio moyen des recettes fiscales rapportées au PIB reste inférieur à 17 %, bien en deçà des normes internationales. Cette faiblesse s’explique par la prédominance du secteur informel, l’évasion fiscale, la fraude et la faible capacité administrative des administrations fiscales15.
Conséquences sur le développement
- Investissements publics insuffisants : Le manque de ressources limite la construction d’infrastructures essentielles et la fourniture de services publics de qualité.
- Dépendance à l’aide extérieure : Faute de recettes internes suffisantes, de nombreux pays restent dépendants des financements extérieurs, exposant leur souveraineté budgétaire aux aléas de l’aide internationale57.
- Vulnérabilité aux chocs : Une base fiscale étroite rend les économies africaines plus sensibles aux fluctuations des marchés mondiaux et aux crises économiques.

Réformes et solutions envisagées
- Élargissement de l’assiette fiscale : Digitalisation des administrations, lutte contre la fraude et meilleure identification des contribuables.
- Diversification économique : Développer l’industrie, les services et les technologies pour élargir la base imposable8.
- Renforcement de la gouvernance : Transparence, lutte contre la corruption et formation des agents fiscaux sont essentiels pour restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs.
Conclusion
La mobilisation efficace des recettes fiscales est un levier incontournable pour l’autonomie financière et le développement durable de l’Afrique. Les réformes engagées aujourd’hui détermineront la capacité des pays africains à financer leur avenir et à répondre aux aspirations de leurs populations.