L’Union africaine (UA) vient d’annoncer une hausse significative des contributions financières de ses États membres, qui augmentent de 12,7% pour l’exercice budgétaire 2025. Cette décision, prise lors du dernier sommet des chefs d’État et de gouvernement, s’inscrit dans une volonté de renforcer l’autonomie financière de l’organisation et de réduire sa dépendance vis-à-vis des bailleurs internationaux.
Vers une souveraineté budgétaire accrue
Depuis plusieurs années, l’UA s’efforce de mobiliser davantage de ressources propres afin de financer ses programmes prioritaires : maintien de la paix, développement économique, intégration régionale, lutte contre le terrorisme et promotion des droits humains. Cette augmentation des contributions est saluée comme un pas important vers la souveraineté budgétaire et la responsabilisation des États membres.
Le rapport « Transparence fiscale en Afrique 2025 », présenté début juillet aux Seychelles, souligne les progrès accomplis par les pays africains en matière de mobilisation des ressources nationales et de lutte contre la fraude fiscale. L’engagement des États à respecter leurs obligations financières traduit une prise de conscience collective de l’importance de l’intégration africaine et du leadership continental.

Financer les priorités africaines
Les fonds supplémentaires permettront de renforcer les capacités de l’UA dans des domaines clés : médiation des conflits, gestion des crises sanitaires, soutien à l’éducation et à la recherche, et développement des infrastructures. Les experts estiment que cette dynamique positive pourrait inspirer d’autres organisations régionales et favoriser l’émergence d’une Afrique plus forte et plus unie sur la scène internationale.
Défis et perspectives
Malgré cette avancée, des défis subsistent : disparités économiques entre les membres, retards de paiement et nécessité d’une gestion transparente des fonds. L’UA devra poursuivre ses efforts pour garantir l’efficacité de ses programmes et la confiance de ses citoyens.
Cette augmentation des contributions marque néanmoins une étape importante dans la maturation institutionnelle de l’Union africaine, qui affirme ainsi sa volonté de prendre en main son destin.