L’année 2025 s’annonce cruciale pour la démocratie africaine, avec la tenue de plusieurs élections présidentielles déterminantes sur le continent. Côte d’Ivoire, Cameroun, Gabon, Tanzanie… Autant de pays où le scrutin pourrait redéfinir le paysage politique et tester la solidité des institutions démocratiques africaines1.
Un test pour la gouvernance
Les élections à venir cristallisent les attentes de populations en quête de changement, de transparence et de justice sociale. Dans la plupart des pays concernés, les enjeux sont multiples :
- Renouvellement des élites : la jeunesse africaine réclame une nouvelle génération de dirigeants, plus proches de ses aspirations.
- Prévention des crises post-électorales : l’histoire récente du continent a montré que les élections mal préparées peuvent déboucher sur des violences et des contestations prolongées.
- Renforcement de l’État de droit : la crédibilité des scrutins dépendra de la capacité des institutions à garantir l’indépendance de la justice, la liberté de la presse et l’accès égal aux médias.
Défis et risques
La préparation des élections se heurte à plusieurs défis :
- Insécurité et tensions communautaires : dans certains pays, la présence de groupes armés ou de milices constitue une menace pour le bon déroulement du scrutin.
- Manipulation des listes électorales : l’opacité dans la gestion des fichiers électoraux alimente la méfiance et les soupçons de fraude.
- Influence extérieure : les rivalités régionales et les intérêts internationaux peuvent peser sur le processus électoral.
Innovations et espoirs
Malgré ces défis, des avancées sont à souligner :
- Digitalisation du vote : certains pays expérimentent le vote électronique ou la biométrie pour limiter la fraude.
- Mobilisation citoyenne : la société civile et les médias jouent un rôle croissant dans la surveillance des élections et la sensibilisation des électeurs.
- Appui international : l’Union africaine, la CEDEAO et d’autres partenaires multiplient les missions d’observation et les formations pour renforcer les capacités locales.
Perspectives
Les élections de 2025 seront un révélateur du degré de maturité démocratique du continent. Elles offriront l’occasion de consolider les acquis, de corriger les faiblesses et de renforcer la confiance entre gouvernants et gouvernés.
Conclusion
Les scrutins présidentiels de 2025 en Afrique sont porteurs d’espoir mais aussi de risques. Leur réussite dépendra de la capacité des acteurs politiques à privilégier l’intérêt général, à respecter les règles du jeu démocratique et à garantir la paix sociale.
