Introduction
En Afrique du Sud, les universités sont à nouveau le théâtre de protestations massives. Des milliers d’étudiants manifestent contre la hausse annoncée des frais de scolarité pour l’année universitaire 2025-2026. Ces mobilisations, qui s’inscrivent dans la continuité des mouvements #FeesMustFall, mettent sous pression les autorités académiques et gouvernementales.
Un contexte de crise financière dans l’enseignement supérieur
Depuis plusieurs années, les universités sud-africaines font face à des difficultés budgétaires croissantes. La réduction des financements publics, combinée à une augmentation des coûts opérationnels, pousse les établissements à revoir à la hausse les frais d’inscription.
Le ministère de l’Éducation supérieure a annoncé une augmentation moyenne de 8 % des frais pour la prochaine rentrée, suscitant un tollé chez les étudiants, déjà fragilisés par la crise économique et la pandémie de Covid-19.
Les revendications des étudiants
Les étudiants réclament une suspension immédiate de la hausse des frais, ainsi qu’une augmentation des bourses et des aides financières pour les plus démunis. Ils dénoncent également les inégalités persistantes dans l’accès à l’enseignement supérieur, notamment pour les populations noires et rurales.
Des comités étudiants organisent des assemblées générales, des grèves et des blocages de campus, paralysant parfois les cours et les examens.

Réactions des universités et du gouvernement
Les recteurs appellent au dialogue et à la responsabilité, soulignant la nécessité de garantir la viabilité financière des établissements. Le gouvernement, pour sa part, promet d’examiner les revendications, tout en rappelant les contraintes budgétaires.
Le ministre de l’Éducation supérieure, Blade Nzimande, a annoncé la création d’une commission chargée de proposer des solutions durables pour l’accès équitable à l’université.
Impact sur la vie universitaire
Les manifestations perturbent fortement le calendrier académique. Plusieurs universités ont dû reporter des examens ou suspendre temporairement les cours. Cette situation inquiète les familles et les employeurs, qui redoutent un retard dans la formation des jeunes diplômés.
Par ailleurs, les tensions sur les campus ravivent des débats sur la transformation de l’enseignement supérieur, la décolonisation des programmes et la lutte contre le racisme institutionnel.
Perspectives et enjeux
La crise étudiante en Afrique du Sud reflète des enjeux plus larges de justice sociale et d’égalité des chances. La question du financement de l’éducation supérieure reste un défi majeur pour le pays, qui doit concilier qualité, accessibilité et durabilité.
Le gouvernement et les universités sont appelés à trouver un compromis qui garantisse la poursuite des études pour tous, sans exclure les plus vulnérables.
Conclusion
Les mobilisations étudiantes actuelles sont un signal fort de la jeunesse sud-africaine, déterminée à défendre son droit à l’éducation. La manière dont les autorités répondront à ces revendication