Afrique du Sud : la transition énergétique entre urgence climatique et justice sociale

L’Afrique du Sud se trouve à la croisée des chemins énergétiques. Alors que le pays reste dépendant du charbon pour 80 % de son électricité, les pressions internationales et les catastrophes climatiques accélèrent une transition vers les énergies renouvelables. Mais ce virage, censé concilier écologie et croissance, se heurte à des réalités socio-économiques explosives. Le complexe de Medupi, plus grande centrale à charbon d’Afrique, illustre ce paradoxe : modernisée à grand frais pour réduire ses émissions, elle fournit pourtant 4 000 emplois directs dans une région sinistrée par le chômage.

Le plan « Just Transition » du gouvernement, soutenu par un prêt de 8,5 milliards de dollars des pays du G7, promet de créer 300 000 emplois verts d’ici 2030. Sur le terrain, la réalité est moins idyllique. À Mpumalanga, cœur charbonnier du pays, les formations en énergie solaire peinent à séduire des mineurs sceptiques face à des salaires inférieurs de 30 % à ceux des centrales thermiques. « On nous parle de transition juste, mais pour qui ? », interroge Thabo Mbeki, syndicaliste de la National Union of Mineworkers.

Les énergies renouvelables progressent pourtant. Le parc éolien de la côte Ouest, financé par des investisseurs français et danois, alimente désormais 200 000 foyers. Le projet Redstone, plus grande centrale solaire thermodynamique d’Afrique, stocke l’énergie grâce à des sels fondus, une technologie prometteuse pour pallier l’intermittence des énergies vertes. Mais ces succès technologiques masquent mal les tensions politiques.

La crise des « blackouts », avec des coupures atteignant 10 heures par jour dans les townships, a transformé le débat énergétique en bombe électorale. L’ANC, accusé de mauvaise gestion, voit l’opposition capitaliser sur la colère populaire. Les communautés rurales, premières victimes des mégaprojets éoliens et solaires, dénoncent des accaparements de terres sous couvert d’écologie. À Xolobeni, sur la côte sauvage du Cap, des habitants s’opposent depuis 2023 à un projet éolien menaçant des sites sacrés.

In the Fulani village of Hore Mondji, located in southern Mauritania on the banks of the Senegal River, a women’s cooperative uses solar energy to operate the borehole that supplies water to the market garden. A project piloted by UNICEF in partnership with local authorities. In a country heavily impacted by drought and welding periods, solar energy represents an inexhaustible source of energy for the production of fruits, vegetables and aromatic plants (such as okra, carrots, mint, peppers, eggplants or tomatoes) for local consumption as well as for sale in the markets of neighboring towns. The women of the cooperative thus have a regular income as well as a rich variety of fruits and vegetables that promote dietary diversification and the well-being of their children.

Le modèle sud-africain, entre privatisation partielle et maintien d’Eskom en monopole public, montre ses limites. Les entreprises minières, grosses consommatrices d’électricité, se tournent vers l’autoproduction solaire, creusant les inégalités d’accès à l’énergie. Les townships, toujours dépendants du charbon de mauvaise qualité, voient les maladies respiratoires exploser. L’OMS estime que la pollution de l’air cause 20 000 morts prématurées par an en Afrique du Sud.

Pourtant, des solutions émergent. La coopérative énergétique de Kuyasa, dans le Cap-Occidental, combine panneaux solaires et formation de techniciens locaux. Le gouvernement accélère les permis pour les microcentrales hydroélectriques dans le Drakensberg. Mais le vrai défi reste systémique : comment financer une transition estimée à 250 milliards de dollars sans alourdir la dette publique déjà à 70 % du PIB ?

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