Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en 2025 soulève de nombreuses questions sur les relations entre les États-Unis et l’Afrique. Pendant son premier mandat, Trump a adopté une approche brutale et transactionnelle, marquée par des coupes budgétaires dans l’aide internationale et un désintérêt apparent pour le continent. Alors que l’Afrique fait face à des défis majeurs, le second mandat de Trump pourrait redéfinir les dynamiques géopolitiques entre les deux parties.
Des décisions brutales et un désintérêt apparent
Lors de son premier mandat, Trump a réduit drastiquement les financements américains pour l’aide humanitaire en Afrique, notamment dans la lutte contre le VIH/SIDA via l’USAID. Ces coupes budgétaires ont fragilisé des programmes essentiels dans des pays comme le Lesotho et la RDC. De plus, Trump a souvent ignoré les institutions multilatérales, préférant des accords bilatéraux avec des « alliés sûrs » comme le Maroc ou le Somaliland.
En parallèle, ses déclarations controversées sur certains pays africains ont renforcé l’image d’une politique étrangère américaine peu respectueuse du continent. Par exemple, il a qualifié certains pays africains de « gaspillages effroyables » lors de son discours au Congrès en mars 2025.
Une Afrique dans la guerre économique sino-américaine
Trump considère l’Afrique principalement comme un terrain stratégique dans sa rivalité avec la Chine. Son programme Project 2025, élaboré par The Heritage Foundation, met en avant une politique visant à contrer l’influence chinoise sur le continent1. Cela pourrait ouvrir des opportunités pour certains pays africains prêts à aligner leurs intérêts sur ceux des États-Unis, mais risque d’exclure ceux qui entretiennent des liens étroits avec Pékin.
Quels défis pour l’Afrique ?
Le retour de Trump pourrait exacerber les tensions sur plusieurs fronts :
- Immigration : Des restrictions d’accès aux États-Unis pour les ressortissants de 22 pays africains sont envisagées.
- Aides internationales : La suppression ou réduction des financements humanitaires reste une menace réelle.
- Désinformation : Depuis son retour, la propagation de fausses informations sur l’Afrique s’est intensifiée, affectant la perception du continent.
Cependant, certains pays comme le Maroc pourraient tirer parti de cette politique transactionnelle grâce à leur position stratégique et leurs relations bilatérales renforcées avec Washington1.
Conclusion : Une relation à redéfinir
Le second mandat de Donald Trump promet une relation complexe entre les États-Unis et l’Afrique. Si certains pays peuvent bénéficier d’un rapprochement stratégique, beaucoup devront naviguer prudemment face aux décisions brutales et imprévisibles du président américain. L’Afrique devra diversifier ses partenariats internationaux et renforcer ses initiatives régionales pour maintenir une position forte dans ce nouvel ordre mondial.
