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Côte d’Ivoire, incertitudes et contestations autour de la présidentielle 2025

par Africanova
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Introduction

La Côte d’Ivoire se prépare à une élection présidentielle cruciale prévue pour le 25 octobre 2025, dans un climat politique marqué par de fortes incertitudes et des tensions croissantes. L’actuel président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, entretient le suspense sur une éventuelle candidature à un quatrième mandat, tandis que plusieurs figures majeures de l’opposition, dont Laurent Gbagbo et Simone Gbagbo, annoncent leur volonté de briguer la présidence malgré des obstacles juridiques. Cette élection s’annonce comme un test décisif pour la démocratie ivoirienne, confrontée à des défis institutionnels et sociaux majeurs.

Le contexte politique ivoirien

Depuis la crise post-électorale de 2010-2011, la Côte d’Ivoire a connu une période de relative stabilité politique et de croissance économique soutenue. Toutefois, la question de la limitation des mandats présidentiels reste un sujet sensible. Alassane Ouattara, qui a déjà exercé trois mandats, n’a pas encore confirmé officiellement sa candidature, mais son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le désigne comme « candidat naturel » et prépare activement sa campagne.

Les candidats en lice et leurs enjeux

Plusieurs candidats de poids ont d’ores et déjà déclaré leur intention de se présenter :

  • Simone Gbagbo, ancienne Première dame et figure emblématique de la gauche ivoirienne, a officiellement annoncé sa candidature en novembre 2024. Elle incarne une opposition radicale au régime en place et promet une transformation profonde du pays.
  • Laurent Gbagbo, ancien président (2000-2011), reste une figure controversée. Condamné à 20 ans de prison par la justice ivoirienne pour son rôle dans la crise post-électorale, il est déclaré inéligible, ce qui suscite des débats sur la légitimité du processus électoral.
  • Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce et député, se présente comme un candidat centriste, cherchant à rassembler une large coalition autour d’un programme économique pragmatique.
  • Tidjane Thiam, ancien ministre et banquier international, a été investi candidat du principal parti d’opposition, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), malgré des controverses sur sa nationalité.
Corneille Nangaa(C), president of the Independent National Electoral Commission (CENI) of the Democratic Republic of the Congo, puts the final touches together before officially opening the electoral campaigning on November 21, 2018, in Kinshasa. (Photo by John WESSELS / AFP)

Les tensions et controverses

L’élection est marquée par des tensions liées à l’exclusion de plusieurs candidats emblématiques pour des raisons juridiques, notamment Laurent Gbagbo et Guillaume Soro, ce qui alimente un climat de méfiance. Des manifestations sporadiques ont eu lieu pour dénoncer ce qu’une partie de l’opposition qualifie de « verrouillage du pouvoir ».

Par ailleurs, la question du quatrième mandat d’Alassane Ouattara divise profondément la société ivoirienne. Bien que le président ait déclaré vouloir « continuer à servir son pays », il n’a pas officiellement annoncé sa candidature, ce qui entretient un flou stratégique.

Enjeux sociaux et économiques

La Côte d’Ivoire, moteur économique de l’Afrique de l’Ouest, fait face à des défis sociaux importants : chômage des jeunes, inégalités régionales, accès aux services publics. La campagne électorale s’annonce centrée sur ces questions, avec des promesses de développement inclusif et de lutte contre la corruption.

Perspectives pour la présidentielle

La présidentielle d’octobre 2025 sera un moment clé pour la consolidation démocratique en Côte d’Ivoire. La transparence du scrutin, la liberté d’expression et la participation citoyenne seront scrutées par la communauté internationale. Le rôle des institutions électorales et la gestion des tensions post-électorales seront déterminants pour éviter une nouvelle crise.

Conclusion

La présidentielle ivoirienne de 2025 s’annonce comme un scrutin décisif, sous tension et riche en enjeux politiques, sociaux et économiques. La capacité des acteurs à garantir un processus transparent et inclusif déterminera l’avenir démocratique du pays.

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