Aller au contenu principal
Accueil ÉconomieDéveloppement durable Financer la transition énergétique et les systèmes agroalimentaires durables en Afrique : enjeux et perspectives 2025

Financer la transition énergétique et les systèmes agroalimentaires durables en Afrique : enjeux et perspectives 2025

par Africanova
0 comments

Introduction

En 2025, l’Afrique se trouve à un moment charnière de son développement, confrontée à la nécessité urgente de financer sa transition énergétique tout en assurant la résilience de ses systèmes agroalimentaires. Ces deux secteurs sont au cœur des stratégies continentales pour répondre aux défis climatiques, sociaux et économiques, tout en favorisant une croissance inclusive et durable. Cet article analyse les enjeux financiers, les initiatives clés et les perspectives pour libérer pleinement le potentiel africain.

Le double défi : transition énergétique et sécurité alimentaire

L’Afrique doit relever simultanément deux défis majeurs :

  • La transition énergétique : avec près de 600 millions de personnes sans accès à l’électricité, le continent doit développer massivement les énergies renouvelables, moderniser ses infrastructures et garantir une énergie fiable et abordable. Cette transition doit être juste, c’est-à-dire inclusive socialement et économiquement, pour éviter d’aggraver les inégalités.
  • La résilience des systèmes agroalimentaires : l’agriculture, principale source de revenus pour plus de 60 % des Africains, est fortement impactée par le changement climatique. Il est crucial d’investir dans des systèmes agricoles durables, capables d’assurer la sécurité alimentaire face aux aléas climatiques et à la croissance démographique.

Enjeux financiers et besoins colossaux

Selon la Banque africaine de développement (BAD), l’Afrique a besoin de plus de 2 700 milliards de dollars d’investissements d’ici 2030 pour atteindre ses objectifs climatiques et alimentaires. Actuellement, seulement 23 % de ces financements sont mobilisés, créant un déficit majeur.

Le Sommet Finance in Common (FiCS) 2025, tenu en Afrique du Sud, a mis en lumière la nécessité d’augmenter les investissements publics et privés, en particulier dans les infrastructures vertes et les innovations agricoles.

Initiatives phares pour mobiliser les financements

1. La transition juste pour une énergie inclusive

La BAD a souligné l’importance d’une transition énergétique qui crée des emplois et soutienne l’industrialisation. Le programme « Jobs for Youth in Africa » vise à créer 25 millions d’emplois verts et à former 50 millions de jeunes aux compétences nécessaires à l’économie verte d’ici 2025.

Des projets comme « Desert to Power » ambitionnent de produire 10 GW d’énergie solaire dans 11 pays du Sahel, fournissant de l’électricité propre à 250 millions de personnes et réduisant la dépendance aux combustibles fossiles.

2. Soutien aux systèmes agroalimentaires durables

Des financements ciblés sont mobilisés pour moderniser l’agriculture africaine, promouvoir l’agroécologie, améliorer la gestion des ressources en eau et renforcer les chaînes de valeur locales.

Le partenariat entre l’Union africaine, la Commission économique pour l’Afrique et le Programme des Nations unies pour le développement vise à accélérer la transformation agricole en intégrant les objectifs de l’Agenda 2063 et du Programme 2030.

3. Partenariats stratégiques et coopération internationale

L’Agence française de développement (AFD) et la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) ont signé un accord stratégique pour financer des projets à fort impact dans ces secteurs. L’Allemagne, via la BAD, soutient également des initiatives pour l’accès à l’énergie et le développement du secteur privé, avec un focus sur l’entrepreneuriat des jeunes.

Ces partenariats facilitent la mobilisation de ressources financières, techniques et humaines, tout en renforçant la coordination régionale.

Défis à surmonter

  • Mobilisation des ressources : combler le gap financier nécessite d’attirer davantage d’investissements privés et d’améliorer l’efficacité des financements publics.
  • Capacité institutionnelle : renforcer les capacités des gouvernements et des acteurs locaux pour la gestion des projets et la transparence.
  • Inclusion sociale : garantir que les bénéfices des investissements profitent aux populations vulnérables, notamment les femmes, les jeunes et les communautés rurales.
  • Gestion des risques climatiques : intégrer les stratégies d’adaptation et de résilience dans tous les projets.

Perspectives et recommandations

Pour libérer le potentiel africain, il est essentiel de :

  • Développer des mécanismes financiers innovants, comme les obligations vertes et les fonds de garantie.
  • Favoriser l’intégration régionale pour mutualiser les ressources et optimiser les infrastructures.
  • Encourager l’innovation technologique et les solutions adaptées aux réalités locales.
  • Renforcer la gouvernance et la participation citoyenne pour assurer la durabilité des projets.

You may also like

Leave a Comment

Nos autres sites

Nos derniers articles

Are you sure want to unlock this post?
Unlock left : 0
Are you sure want to cancel subscription?
WP Radio
WP Radio
OFFLINE LIVE
-
00:00
00:00
Update Required Flash plugin
-
00:00
00:00