Le retrait progressif des troupes françaises du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, annoncé en 2024 et mis en œuvre en 2025, marque un tournant dans les relations entre la France et ses anciennes colonies. Cette décision, motivée par des considérations politiques, économiques et stratégiques, ouvre une nouvelle ère pour la coopération militaire en Afrique de l’Ouest.
Un contexte de tensions croissantes
La présence militaire française en Afrique de l’Ouest, héritée de la période coloniale, est de plus en plus contestée par les populations locales, qui la perçoivent comme une ingérence dans les affaires intérieures des pays africains. Les critiques visent notamment :
- Le manque de transparence et de redevabilité des opérations militaires françaises.
- L’absence de résultats tangibles dans la lutte contre le terrorisme.
- Les dommages collatéraux causés aux populations civiles.
- Le soutien apporté à des régimes autoritaires.
- Les avantages économiques et politiques que la France tire de sa présence militaire.
Dans ce contexte de tensions croissantes, les gouvernements sénégalais et ivoiriens ont demandé à la France de revoir sa présence militaire et de privilégier une coopération plus équilibrée et respectueuse de leur souveraineté.
Un retrait progressif et négocié
Le retrait des troupes françaises du Sénégal et de la Côte d’Ivoire se fait de manière progressive et négociée, en concertation avec les autorités locales. Il s’agit de :
- Réduire le nombre de soldats français présents dans les pays concernés.
- Fermer ou transférer les bases militaires françaises.
- Redéfinir les missions et les modalités de la coopération militaire.
- Former et équiper les forces armées africaines.
- Privilégier une approche régionale et multilatérale de la sécurité.
La France s’engage à maintenir une présence militaire réduite en Afrique de l’Ouest, axée sur la formation, le renseignement et le soutien logistique. Elle continuera également à participer aux opérations de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine.
Une nouvelle ère pour la coopération militaire
Le retrait des troupes françaises ouvre une nouvelle ère pour la coopération militaire en Afrique de l’Ouest, caractérisée par :
- Un partenariat plus équilibré et respectueux de la souveraineté des pays africains.
- Une plus grande implication des forces armées africaines dans la gestion de leur propre sécurité.
- Une approche régionale et multilatérale de la sécurité, privilégiant la coopération entre les pays africains et avec les organisations internationales.
- Un accent mis sur la formation, l’équipement et le soutien logistique des forces armées africaines.
- Une meilleure prise en compte des besoins et des priorités des populations locales.
Les défis à relever
Pour que cette nouvelle ère de coopération militaire soit un succès, il est essentiel de :
- Renforcer la confiance et le dialogue entre la France et les pays africains.
- Assurer la transparence et la redevabilité des opérations militaires.
- Former et équiper les forces armées africaines pour qu’elles puissent assurer leur propre sécurité.
- Lutter contre la corruption et la mauvaise gouvernance, qui affaiblissent les institutions et favorisent l’instabilité.
- S’attaquer aux causes profondes du terrorisme et de l’insécurité, telles que la pauvreté, les inégalités et le manque d’opportunités.
- Promouvoir le développement économique et social, afin de créer des sociétés plus justes et plus inclusives.
Conclusion
Le retrait des troupes françaises du Sénégal et de la Côte d’Ivoire marque un tournant dans les relations entre la France et ses anciennes colonies. Cette décision ouvre une nouvelle ère pour la coopération militaire en Afrique de l’Ouest, caractérisée par un partenariat plus équilibré, une plus grande implication des forces armées africaines et une approche régionale de la sécurité.
