Introduction
L’Union africaine (UA) s’est fixée des objectifs ambitieux : unité, intégration politique et économique, défense de la souveraineté, promotion de la démocratie et des droits humains. Mais la réalité de 2025 montre un continent où les défis de gouvernance, la persistance des conflits et la lenteur des réformes freinent la concrétisation de cette vision45.
Les fondements de l’UA : unité, souveraineté, intégration
L’UA regroupe 55 États membres et vise à réaliser une Afrique intégrée, prospère et pacifique, dirigée par ses propres citoyens et force dynamique sur la scène internationale4. Ses missions incluent la défense de la souveraineté, l’accélération de l’intégration socio-économique, la promotion de la paix, de la sécurité, de la démocratie et des droits humains, ainsi que la coordination des politiques régionales et la participation de la diaspora4.
Défis persistants : sécurité, gouvernance et développement
Malgré ces ambitions, l’UA doit composer avec des crises sécuritaires majeures (Soudan, RDC, Sahel), des coups d’État, des contestations électorales et une gouvernance souvent défaillante56. La multiplication des conflits armés, l’extrémisme violent et l’instabilité institutionnelle mettent à l’épreuve la capacité de l’UA à remplir son mandat et à proposer des solutions efficaces.
La question de la gouvernance est centrale : la consolidation des institutions publiques, la lutte contre la corruption, la promotion de la bonne gouvernance et la participation citoyenne sont indispensables pour assurer la stabilité et le développement durable.
L’intégration régionale, moteur de transformation
L’intégration politique et économique, à travers des initiatives comme la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), reste un levier essentiel pour relever les défis structurels du continent. La coopération entre les communautés économiques régionales, la promotion de la recherche et de l’innovation, et l’inclusion des femmes et des jeunes dans les processus décisionnels sont au cœur de la stratégie de l’UA4.
Vers une gouvernance africaine plus autonome
Les États africains expriment de plus en plus la volonté de gérer eux-mêmes les crises et les opérations de paix, tout en réduisant la dépendance à l’égard des puissances extérieures9. Le renforcement des institutions publiques et la régionalisation des opérations de paix sont vus comme des étapes cruciales pour une gouvernance plus efficace et une paix durable.
Perspectives
L’UA doit accélérer la mise en œuvre de ses réformes, renforcer la coordination entre ses organes et impliquer davantage la société civile pour répondre aux attentes des peuples africains et s’imposer comme un acteur incontournable du XXIᵉ siècle457.
