La Zambie, deuxième producteur africain de cuivre, connaît en 2025 une ruée minière sans précédent, attirant investisseurs étrangers et convoitises géopolitiques. Cette dynamique relance les débats sur la réforme du code minier, la fiscalité et la protection des communautés locales.
Données clés et acteurs majeurs
Production : Objectif de 3 millions de tonnes annuelles d’ici 2030 (contre 800 000 tonnes en 2024).
Investissements : 7 milliards de dollars injectés par Glencore, Barrick Gold et la Chine (projet de la Ceinture de cuivre).
Emplois : 500 000 Zambiens employés directement ou indirectement dans le secteur minier.
Défis socio-environnementaux
Pollution : 60 % des cours d’eau contaminés aux métaux lourds dans les provinces minières (rapport Zambia Environmental Management Agency).
Expropriations : 20 000 déplacés depuis 2023 pour l’extension des concessions minières.
Dépendance économique : Le cuivre représente 70 % des exportations, exposant le pays aux fluctuations des cours mondiaux.
Initiatives pour une exploitation responsable
Revalorisation des redevances : Passage de 6 % à 10 % des royalties sur le cuivre, avec un fonds dédié aux communautés locales.
Énergie verte : Partenariat avec l’UE pour électrifier les mines via l’énergie solaire et hydraulique.
Transparence : Audit international des contrats miniers sous l’égide de l’ITIE (Initiative pour la transparence des industries extractives).
Perspectives et recommandations
Diversification économique : Soutenir l’agro-industrie et le tourisme pour réduire la dépendance minière.
Renforcement juridique : Appliquer strictement les normes ISO 14001 sur la gestion environnementale.
Dialogue social : Créer des comités tripartites (État, entreprises, communautés) pour prévenir les conflits.