Introduction
La piraterie somalienne, en nette recrudescence depuis début 2025, menace à nouveau la sécurité maritime internationale. Cette résurgence s’explique par la combinaison de facteurs économiques, politiques et climatiques, dans un contexte de retrait partiel des forces internationales.
Causes et dynamiques actuelles
- Chiffres clés : 35 attaques recensées dans le golfe d’Aden entre janvier et avril 2025, contre 12 en 2024.
- Facteurs déclenchants :
- Sécheresse historique : Baisse de 70 % des récoltes, poussant les pêcheurs vers la piraterie.
- Retrait de l’ATMIS : La Mission de l’Union africaine réduit ses troupes de 30 %, fragilisant la sécurité côtière.
- Criminalité transfrontalière : Alliance entre pirates et réseaux de trafics d’armes yéménites.

Conséquences économiques et sécuritaires
- Coûts logistiques : Les frais d’assurance maritime ont augmenté de 200 % sur les routes concernées.
- Crise humanitaire : 2,9 millions de Somaliens dépendent de l’aide alimentaire, entravée par les risques d’attaques.
- Diplomatie régionale : Les Émirats arabes unis et l’Inde déploient des navires militaires, alimentant les tensions géopolitiques.
Stratégies de lutte et innovations
- Technologie : L’UE teste des drones maritimes équipés de capteurs anti-piraterie.
- Programmes communautaires : Le PAM finance des projets de pêche durable pour 15 000 familles.
- Législation : Adoption d’une loi somalienne criminalisant la piraterie avec des peines de 20 ans de prison.
Perspectives
La communauté internationale mise sur une approche intégrée combinant développement économique, renforcement sécuritaire et coopération régionale. Cependant, sans règlement politique de la crise somalienne, la piraterie restera une menace persistante.