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Côte d’Ivoire – L’économie peut-elle résister aux crises politiques ?

par Africanova
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À l’approche de la présidentielle ivoirienne d’octobre 2025, la Côte d’Ivoire incarne à la fois la promesse régionale de croissance et la persistance des risques politiques. Si le pays est salué pour sa croissance dynamique (6,5% en moyenne entre 2021 et 2023 selon la Banque mondiale), il reste suspendu à la résolution de ses divisions internes et à l’organisation d’un scrutin crédible.​

Le contexte est décisif : la Côte d’Ivoire pèse 40 % du PIB de l’UEMOA et reçoit des investissements d’envergure, tirant encore les économies des voisins du Ghana, du Burkina Faso et du Sénégal. Mais ce tableau contraste avec l’incertitude politique : aucun successeur formellement désigné pour le RHDP, invalidation des candidatures vedettes de l’opposition (Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam), et rhétorique plus véhémente autour de l’organisation électorale.​

Les élites économiques nationales multiplient les signaux d’alerte. Le ministre du Budget rappelle la fragilité d’un contexte où l’économie dépend fortement du consensus social : « Lorsque la Côte d’Ivoire tousse, c’est toute la région qui s’enrhume ». Cette interdépendance rend la stabilité vitale, jusque dans les bureaux des investisseurs internationaux qui surveillent la météo politique d’Abidjan.

Dans les quartiers populaires comme chez les analystes, l’inquiétude vient du spectre d’une contestation post-électorale. Les précédents cycles de violence (2010-2011) hantent les mémoires. Le risque est d’autant plus élevé qu’à six mois du scrutin, le Conseil constitutionnel a rejeté plusieurs candidatures emblématiques, semant la division jusque dans les rangs du pouvoir. Dr Amaizo résume le dilemme : « Le défi est d’éviter que la présidentielle ne devienne l’étincelle d’une rechute dans les divisions fratricides ».​

Pourtant, la société ivoirienne dispose d’une jeunesse instruite, d’un secteur privé dynamique et d’une agriculture performante. La croissance du pays résiste encore aux turbulences mondiales… tant que la confiance n’est pas rompue. Depuis les quartiers d’Abidjan jusqu’aux grandes instances de la CEDEAO, tous veulent croire à un avenir de stabilité et de développement partagé.

La présidentielle d’octobre 2025 est donc l’ultime test. Les acteurs économiques, sociaux et politiques sauront-ils éviter la tentation de la crise ? La Côte d’Ivoire a le potentiel d’une puissance régionale durable si ses institutions parviennent à garantir l’arbitrage transparent et l’inclusion de toutes les voix nationales. L’économie, elle, attend toujours la paix pour continuer à donner l’exemple à l’Afrique de l’Ouest.​

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