La République centrafricaine (RCA) se prépare à un scrutin présidentiel crucial prévu le 28 décembre 2025, une échéance qui suscite de grands espoirs mais aussi des inquiétudes face à un contexte sécuritaire encore fragile. La clôture des candidatures a été officialisée le 11 octobre, avec neuf dossiers validés par l’Autorité nationale des élections (ANE), parmi lesquels figurent des chiffres majeurs de la scène politique centrafricaine.
Le président sortant, Faustin-Archange Touadéra, a déposé sa candidature dès le 2 octobre, confirmant son intention de briguer un troisième mandat. Entouré de démarches militants du Mouvement Cœurs Unis (MCU), il a souligné le caractère symbolique de cette comme un signe fort témoignant de la tenue efficace du contrôle malgré les multiples défis, notamment sécuritaires dans plusieurs zones du pays.
Face à lui se dressent plusieurs adversaires redoutables dont deux anciens Premiers ministres à la compétence reconnue, Henri-Marie Dondra et Anicet-Georges Dologuélé. Le premier axe sa campagne sur la stabilité économique et institutionnelle, promettant rigueur et pragmatisme, tandis que le second incarne une opposition plus critique, centrale sur la nécessité de réformes profondes et la lutte contre la corruption.
L’élection s’organise dans un climat toujours tendu, marqué par des poches d’insécurité et des difficultés logistiques, notamment pour l’acheminement du matériel électoral dans les zones éloignées. Le bureau de l’ANE a salué l’engagement et la responsabilité des partis dans ce processus, appelant à un débat pacifique et transparent.
Cependant, certains groupes d’opposition ont déjà exprimé leur intention de boycotter le contrôle, remettant en question la crédibilité du processus. Le Bloc républicain pour la défense de la Constitution a notamment appelé à suspendre les élections pour permettre un dialogue plus inclusif.
Le Conseil constitutionnel centrafricain reste chargé d’examiner la recevabilité des candidatures et de trancher sur les éventuelles contestations, une étape qui sera déterminante pour la suite. La communauté internationale suit avec attention ce rendez-vous électoral, majoritairement perçu comme un test essentiel pour la stabilité et la consolidation démocratique de la RCA.

En toile de fond, la présidentielle de décembre représente un enjeu majeur non seulement pour la Centrafrique mais pour l’ensemble de la région, où les dynamiques de paix et de développement sont étroitement liées aux résultats politiques sur le terrain.
Le succès du contrôle, le respect des droits de l’homme et l’accès équitable aux médias seront des critères déterminants pour juger la légitimité des autorités suivantes. Pour les Centrafricains, l’enjeu est donc crucial : il s’agit de choisir une voie qui puisse garantir non seulement la stabilité politique mais aussi la relance économique et sociale dont le pays a impérativement besoin.