Métadescription :
Dans un entretien exclusif, Issa Tchiroma Bakary dénonce la fatigue de la population camerounaise vis-à-vis du RDPC et appelle à un renouveau démocratique urgent.
Introduction
L’échéance électorale approche au Cameroun, et la parole politique se libère. Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de la Communication, livre un entretien percutant dans lequel il dresse un constat alarmant : les Camerounais, lassés du parti au pouvoir (RDPC), attendent un souffle nouveau pour sortir d’une léthargie politique et sociale qui mine le pays depuis des décennies.
L’usure du pouvoir du RDPC : un constat partagé
Depuis 1985, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) domine l’espace politique camerounais. Trente années de gouvernance sans alternance réelle ont généré frustration, démobilisation citoyenne et montée de l’abstention, notamment chez la jeunesse urbaine.
L’analyse d’Issa Tchiroma Bakary
Connu pour son franc-parler, Tchiroma Bakary ne ménage pas ses critiques. Il dénonce la confiscation du débat public par une élite vieillissante, la persistance d’un clientélisme d’État, et surtout l’incapacité du RDPC à renouveler son projet politique et social. « Les Camerounais sont fatigués, ils veulent des institutions efficaces », affirme-t-il lors de l’entretien, insistant sur l’urgence d’une alternance, d’un dialogue inclusif et d’une réforme profonde de la gouvernance.
Les attentes de la société camerounaise
La cherté de la vie, les coupures récurrentes d’électricité, le recul du système éducatif et le chômage endémique alimentent une colère sourde dans le pays. Les mouvements citoyens et la société civile prennent de l’ampleur, avec de nouveaux visages et de jeunes acteurs qui exploitent les réseaux sociaux pour mobiliser et fédérer les frustrations populaires.
Défis et perspectives pour 2025
Entre la tentation du repli et la soif de renouveau, le Cameroun entre dans une phase décisive. Les partis d’opposition peinent à s’imposer face à un appareil d’État omniprésent, mais l’effritement du consensus autour du RDPC laisse entrevoir une ouverture historique possible à l’occasion des prochaines élections.
Conclusion
L’appel d’Issa Tchiroma Bakary résonne comme un avertissement : si le RDPC ne se régénère pas par une transition interne ou une alternance maîtrisée, la crise de confiance pourrait déboucher sur une crise politique majeure. Le réveil citoyen du Cameroun, porté par des figures de la société civile comme Tchiroma, sera l’un des points chauds à suivre pour l’avenir du pays.
