À l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025, la classe politique camerounaise est en pleine effervescence. L’opposition, historiquement fracturée et désorganisée, se retrouve face à un défi majeur : comment s’unir et proposer une alternative crédible au président Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quarante ans et dont l’influence reste considérable malgré les critiques ?
Un contexte politique tendu
Le pouvoir central, renforcé par une administration resserrée autour du président, contrôle avec fermeté la plupart des leviers institutionnels. La répression des manifestations et le contrôle des médias renforcent la position du régime, alors que l’opposition doit composer avec des divisions internes et des contraintes extérieures.
Face à cette réalité, de nouvelles alliances se dessinent pour tenter d’agréger les forces dissidentes. Les récents rassemblements observés donnent parfois l’illusion d’un regroupement, mais de profondes divergences idéologiques et stratégiques freinent toute unité durable.
Les enjeux majeurs pour l’opposition
L’opposition doit relever plusieurs défis : affirmer un discours porteur d’espoir pour une population jeune en quête de changement, dépasser les querelles internes pour rassembler autour d’un programme commun, et surtout, convaincre les électeurs que le examen sera transparent et libre.
Des enjeux d’éthique électorale, de protection des droits civiques et de mobilisation populaire sont au centre des préoccupations des candidats.
Vers une campagne déterminante
La campagne se caractérise par un double affrontement : entre le pouvoir et l’opposition mais aussi au sein même de cette dernière. Les stratégies adoptées mettent l’accent sur les mobilisations dans les grandes villes, la prise de parole sur les réseaux sociaux, et les dénonciations des abus constatés.
La question d’un éventuel boycott ou d’une abstention massive est également débattue, reflet d’une crise démocratique profonde.
Perspectives à court terme
Le bon déroulement de la présidentielle au Cameroun est scruté de près par la communauté internationale, qui presse les autorités à garantir un processus libre. L’opposition, de son côté, tente de capitaliser sur un mécontentement populaire croissant, tout en tentant de s’organiser.
Cette élection pourrait être un moment décisif pour l’avenir du Cameroun, que ce soit vers une évolution démocratique ou une perpétuation du statu quo.
