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Le Burkina Faso autorise sous conditions l’exportation de karité, levier stratégique pour l’économie rurale

par Africanova
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Le gouvernement burkinabè a récemment annoncé la levée conditionnelle de l’interdiction qui pesait sur l’exportation du beurre de karité, une décision capitale pour l’économie rurale de ce pays. Après plusieurs mois de régulation stricte pour contrôler les prix et protéger les approvisionnements locaux, cette réouverture encadrée représente un tournant majeur dans la valorisation d’un produit qui fait vivre près d’un million de personnes, notamment des femmes issues de communautés rurales.

Le karité est bien plus qu’un simple produit d’exportation au Burkina Faso. Il ancre des savoir-faire traditionnels ancestraux, largement dominés par les femmes productrices qui gèrent les phases délicates de la récolte, du traitement artisanal et de la commercialisation. En permettant la reprise des exportations sous condition, le gouvernement entend soutenir ces femmes et stabiliser les revenus ruraux, tout en répondant aux besoins toujours croissants des marchés internationaux.

Cette décision a été prise à la suite de nombreuses concertations entre acteurs économiques, autorités locales et partenaires internationaux. Le cadre instauré prévoit des quotas, des certifications obligatoires de qualité, des garanties de traçabilité et des mécanismes de contrôle stricts pour éviter les abus et la spéculation.

Le Burkina Faso s’inscrit ainsi dans une dynamique de montée en gamme, visant à se positionner comme un fournisseur de produits transformés biologiques et éco-responsables, capable de maximiser la valeur ajoutée locale. Par ailleurs, la filière karité profite d’une attention accrue à l’échelle mondiale, liée à la demande croissante en cosmétiques naturels et à l’importance accordée aux pratiques durables.

Cette ouverture devrait également encourager les investissements dans les infrastructures rurales, la formation à l’entrepreneuriat féminin, et le renforcement des coopératives de production, facteurs clés pour consolider durablement ce secteur.

Les experts appellent néanmoins à une vigilance constante pour que les exportations ne mettent pas en danger l’équilibre écologique des zones de collecte ni n’entraînent une surexploitation des ressources. Ils soulignent la nécessité de dispositifs de suivi environnemental et social robustes pour que cette filière soit un exemple de développement durable.

Ce cadre d’encadrement s’inscrit dans la stratégie globale de diversification de l’économie burkinabè, actuellement en mutation, et dont la pérennisation est primordiale face aux défis sécuritaires et climatiques pesant sur le pays.

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