À l’occasion de la 80e Assemblée générale des Nations unies, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a lancé un vibrant appel à la communauté internationale pour la reconnaissance officielle du génocide des populations congolaises dans la région des Grands Lacs. Ce cri d’alarme intervient dans un contexte où les violences et les atrocités continuent de fragiliser l’État, déstabilisant toute la région.
Devant un parterre de chefs d’État et de diplomates, M. Tshisekedi a rappelé les faits tragiques qui ont marqué le pays : des millions de morts, des violences sexuelles massives, des déplacements forcés et un effondrement socio-économique. Il a déploré le silence prolongé de la scène internationale, qu’il considère comme une « injustice supplémentaire » pour les victimes et les survivants.
Le président congolais a exposé l’importance d’une reconnaissance formelle pour garantir la justice, la mémoire et prévenir toute résurgence de violences. Il a demandé la mise en place d’une commission d’enquête internationale, transparente et indépendante, afin d’établir la vérité et de désigner les responsabilités.
Dans son discours, Tshisekedi a également rappelé la nécessité de renforcer le mandat de la mission de maintien de la paix (MONUSCO), pour protéger les populations civiles, stabiliser la région et favoriser le développement.
Les internationales ont été diverses réactions : plusieurs pays et organisations ont exprimé leur soutien à une meilleure reconnaissance des drames vécus par le Congo, tandis que certains États restent prudents, craignant un risque de politisation du débat. Pourtant, l’appel du président Tshisekedi remplit une fonction essentielle, celle de remettre les douleurs au centre du débat mondial et de soulever une cause longtemps négligée.

Ce plaidoyer s’inscrit dans une dynamique plus large, portée par les pays de la région et les ONG, qui militent pour la justice transitionnelle et le respect des droits humains. Le chemin vers la paix durable au Congo passe inévitablement par cette reconnaissance politique et morale.