Le gouvernement angolais a annoncé mardi 23 septembre 2025 le lancement d’une opération de police d’envergure visant à lutter contre l’immigration irrégulière en provenance de la République démocratique du Congo (RDC). Cette initiative est présentée comme un effort pour renforcer la sécurité intérieure, maîtriser les flux migratoires et réguler l’accès aux services publics dans un contexte de pressions démographiques croissantes.
Cette opération, évoquée par plusieurs forces de sécurité, cible principalement les régions frontales où les passages clandestins sont les plus fréquents. Elle comprend des contrôles renforcés, des vérifications d’identité, ainsi que des mesures d’expulsion pour les entrées non autorisées. Les autorités angolaises justifient ces actions par la nécessité de préserver l’ordre public et d’assurer un développement économique équilibré.
Toutefois, l’opération soulève des interrogatoires quant au respect des droits des migrants, notamment en ce qui concerne les conditions de détention et les garanties d’accès à une procédure régulière. Les associations de défense des droits humains appellent à une vigilance croissante pour que les opérations n’engendrent pas d’abus, et soulignent l’importance de solutions durables pour les migrants.
Le contexte régional est marqué par une forte mobilité transfrontalière entre l’Angola et la RDC, liée à la fois à des facteurs économiques et sécuritaires. La RDC, en proie à des conflits armés récurrents, voit une partie de sa population tenter d’émigrer vers des pays voisins jugés plus stables économiquement. L’Angola, avec son dynamisme économique, constitue une destination attractive, mais aussi un défi en termes d’intégration.
Cette opération angolaise reflète une tendance plus large de renforcement des politiques migratoires en Afrique, qui cherche à concilier ouverture et contrôle, dans un cadre où les questions humanitaires restent centrales. La collaboration bilatérale entre l’Angola et la RDC est essentielle pour trouver un équilibre entre la sécurité et les droits humains.
Enfin, les experts recommandent d’accompagner ces mesures policières par des politiques sociales et économiques visant à réduire les causes profondes de la migration irrégulière, notamment en créant des opportunités en RDC.
