Lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations réunies à New York, mardi 23 septembre 2025, le président kenyan William Ruto a fait partie de son vif mécontentement et de son exaspération concernant la situation chaotique à Haïti. Il a appelé la communauté internationale à intensifier ses efforts pour trouver une solution durable à cette crise qui perdure et déstabilise non seulement le pays caribéen, mais aussi la région.
Le président Ruto a exprimé sa frustration face à l’inefficacité apparente des actions coordonnées jusqu’à présent, dénonçant un usage incohérent des moyens diplomatiques, humanitaires et sécuritaires. La dégradation rapide de la sécurité en Haïti, marquée par des violences de gangs armés, une crise économique profonde et un effondrement des institutions publiques, est devenue une souffrance majeure, nécessitant selon lui une approche plus pragmatique et collaborative.
Le Kenya, par la voix de son chef d’État, plaide pour une intervention multilatérale renforcée sous l’égide de l’ONU, combinant assistance au rétablissement de l’ordre, soutien économique et accompagnement institutionnel. Il souligne que la communauté internationale ne doit pas tourner le dos à Haïti au risque d’une déstabilisation régionale aux conséquences graves.
Cette déclaration intervient alors que plusieurs pays discutent de mandats d’intervention et d’aides supplémentaires, mais les divergences entre les acteurs internationaux compliqueront la mise en œuvre d’une stratégie claire et efficace. Le président kényan a proposé la création d’un groupe de travail spécialisé pour coordonner ces efforts.
Par ailleurs, il a rappelé que les leçons tirées des interventions africaines dans des contextes de crise pourraient servir de modèle en apportant des solutions adaptées en matière de sécurité et de gouvernance. L’enjeu est aussi géopolitique puisque Haïti symbolise un point de vulnérabilité de la stabilité régionale.
Les réactions à ce message ont été contrastées, certaines saluant le ton ferme et engagé, d’autres soulignant que les solutions à Haïti doivent s’inscrire dans le respect de la souveraineté nationale. Toutefois, le consensus sur la nécessité d’une action accumulée semble se dessiner.
En somme, l’appel du président kényan à l’ONU met en lumière l’urgence de repenser les modalités d’engagement international face à la crise haïtienne, en conjuguant réalisme, coordination et solidarité.
