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Crise politique au Mali : vers une prolongation controversée de la transition militaire

par Africanova
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Depuis le coup d’État de 2020 et la consolidation du pouvoir par la junte dirigée par le général Assimi Goïta, le Mali vit une période marquée par une instabilité politique et sécuritaire profonde. En 2025, la transition censée restaurer la démocratie est en passe d’être prolongée jusqu’en 2030, une décision controversée qui suscite de vives critiques internes comme internationales.

Un contexte de crise prolongée

Le Mali fait face à une crise multidimensionnelle : des violences persistantes dans le Centre et le Nord, liées aux groupes djihadistes et aux conflits intercommunautaires, un climat politique tendu avec la suspension des partis politiques, et une économie fragilisée.

Le général Goïta et la junte ont organisé une « concertation nationale » en avril 2025, largement boycottée par l’opposition, qui a recommandé sa nomination comme président pour un mandat de cinq ans renouvelable, sans élection préalable. Cette démarche vise officiellement à assurer une transition « apaisée » et une « pacification » durable, mais elle est perçue par nombre d’observateurs comme une consolidation autoritaire.

Les mesures contestées et leurs impacts

Le projet de prolongation prévoit la dissolution des partis politiques et le durcissement des conditions de création de nouvelles formations, limitant significativement le pluralisme politique. En outre, toutes les questions électorales sont suspendues, retardant le retour à un gouvernement civil.

Cette situation a conduit à des manifestations populaires, souvent réprimées, et à une grande frustration au sein de la société civile, des partis politiques et d’une partie de la communauté internationale qui redoutent un enlisement du pays dans un régime militaire sans échéance démocratique claire.

Les réactions internationales et régionales

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et plusieurs partenaires occidentaux ont exprimé leurs préoccupations, rappelant l’importance du respect des engagements de transition et des échéances électorales.

Toutefois, les contraintes sécuritaires et les risques d’effondrement de l’État alimentent un dilemme complexe entre pression pour le retour à la démocratie et nécessité apparente de stabilité.

Enjeux pour l’avenir malien

La prolongation de la transition risque d’aggraver la crise politique et de radicaliser certains groupes. La défiance populaire croissante doit être adressée à travers un dialogue inclusif, la garantie des droits fondamentaux, et une stratégie claire pour une sortie démocratique.

Le Mali est à un carrefour délicat où le choix entre ordre et démocratie conditionnera son avenir géopolitique, économique et social.

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