Le 23 septembre 2025, la justice guinéenne a décidé de placer sous mandat de dépôt l’ancienne ministre de la Défense, dans le cadre d’une enquête pour des faits graves qui secouent le paysage politique et sécuritaire du pays.
Dans un contexte de turbulences politiques récentes, cette décision marque une étape importante dans le chantier de la transparence et de la lutte contre la corruption en Guinée. L’ex-ministre, accusée de mauvaise gestion et d’abus de pouvoir, est désormais confrontée à une procédure judiciaire qui pourrait avoir des répercussions sur l’équilibre politique national.
Cette arrestation intervient quelques mois après une série de révélations sur des contrats militaires douteux et des dispositifs de sécurité mis en place sans contrôle par le gouvernement précédent. Les autorités actuelles, sous la pression de la société civile, veulent envoyer un signal fort pour restaurer la confiance publique dans les institutions.
Les observateurs notent également les enjeux géopolitiques liés à cette affaire, la défense étant un secteur stratégique au regard de la situation sécuritaire régionale en Afrique de l’Ouest. La Guinée, engagée dans des coopérations sécuritaires avec plusieurs partenaires internationaux, voit ainsi son image internationale impactée par ce scandale.

Le mandat de dépôt signifie que l’ex-ministre sera incarcérée en attendant la suite de l’instruction qui s’annonce longue et complexe. Cette situation ravive le débat sur la justice transitionnelle et la responsabilité des anciens dignitaires dans la gestion publique.