Le Kenya connaît un phénomène d’urbanisation très rapide, avec un taux de croissance urbaine annuel supérieur à 4%, plaçant Nairobi et Mombasa parmi les métropoles les plus dynamiques d’Afrique. Cette expansion s’accompagne de défis majeurs en termes d’urbanisme, d’infrastructures, et surtout de logements accessibles et décents pour une population urbaine en forte hausse.
Le gouvernement kenyan, conscient des enjeux sociaux et économiques liés au déficit de logements, développe une politique ambitieuse visant à multiplier les projets de logements sociaux. Ces initiatives passent par des partenariats public-privé, la digitalisation des services fonciers, et la mise en œuvre de standards écologiques pour les nouvelles constructions.
Outre la simple construction, plusieurs programmes innovants intègrent des volets d’inclusion sociale, avec des dispositifs d’aide à l’accès au crédit pour les populations à faibles revenus et de formation à des métiers du bâtiment durable. Par ailleurs, des projets pilotes de villes intelligentes sont lancés pour optimiser la gestion des ressources, la mobilité et la qualité de vie.
Cette pression urbaine réinterroge aussi les cadres règlementaires, notamment en matière de gestion des espaces verts, d’assainissement et de prévention des risques naturels, comme les inondations saisonnières. La coordination entre autorités locales, ministère de l’Habitat et acteurs privés reste un défi permanent.
Les ONG et organisations civiles soulignent l’urgence d’éviter la prolifération des bidonvilles, véritables foyers de précarité et d’instabilité sociale. Elles revendiquent une approche intégrée, combinant logements, services sociaux, écoles et centres de santé à proximité.

Enfin, l’impact climatique est désormais pleinement intégré dans les stratégies de développement urbain, avec des recommandations pour réduire l’empreinte carbone des constructions et promouvoir les transports durables.
Ce processus de métropolisation prometteur en Afrique orientale est donc traversé par des enjeux complexes qui conditionnent directement la stabilité sociale et l’inclusion économique dans les décennies à venir.