Dans un contexte où la participation citoyenne est perçue comme un vecteur fondamental de développement et de bonne gouvernance, la Côte d’Ivoire a inauguré début septembre 2025 un centre d’appel dédié à la réception des doléances des citoyens. Cette initiative constitue un progrès significatif dans le dialogue entre gouvernants et gouvernés et dans la mise en œuvre effective de la démocratie participative.
Le centre, situé à Abidjan, offre aux Ivoiriens une plateforme accessible via téléphone, internet et applications mobiles pour signaler des problèmes locaux, proposer des idées ou solliciter des interventions administratives. Ce dispositif vise à désengorger les canaux traditionnels et à accélérer le traitement des plaintes, renforcer la transparence et la responsabilité des institutions publiques.
La mise en place de ce centre s’inscrit dans un plan plus large de modernisation de l’administration publique et de digitalisation des services, piloté par le ministère de la Fonction publique. Des formations ont été dispensées aux agents pour garantir une prise en charge professionnelle et efficace des requêtes, avec un suivi rigoureux des dossiers.
Selon les responsables, le centre d’appel possède également une mission d’analyse des données collectées, permettant de détecter les tendances, prioriser les interventions et orienter les politiques publiques. Ce retour d’information direct est considéré comme un levier pour une meilleure gouvernance locale et nationale.

Les associations de la société civile ont salué cette initiative, pointant toutefois la nécessité d’une couverture étendue à toutes les régions, y compris les zones rurales, souvent marginalisées dans les processus décisionnels. Un accent particulier devra être mis sur la sensibilisation pour que toutes les couches sociales bénéficient pleinement de cet outil.
Cette démarche ivoirienne reflète une tendance africaine plus large, où plusieurs pays expérimentent des outils innovants pour renforcer la participation citoyenne et réduire la fracture démocratique. Le succès du centre d’appel dépendra de sa capacité à instaurer un climat de confiance durable entre la population et les pouvoirs publics.