Un contexte sécuritaire alarmant
Le Burkina Faso vit une période particulièrement difficile avec la prolongation de l’état d’urgence, annoncée officiellement le 18 septembre 2025. Ce renouvellement intervient face à l’aggravation des attaques djihadistes dans plusieurs régions du pays, qui déstabilisent profondément les communautés locales et mettent à rude épreuve les forces de sécurité.
Depuis 2015, le pays est confronté à une montée progressive mais constante des violences attribuées à des groupes armés islamistes liés à Al-Qaïda ou à l’État islamique, ciblant civils, forces armées, et infrastructure.
Effets sur la population et les institutions
L’état d’urgence permet aux autorités d’instaurer des mesures restrictives, dont des couvre-feux et des contrôles renforcés, visant à freiner les groupes terroristes. Cependant, ces mesures ont parfois des impacts négatifs sur la vie quotidienne et provoquent une fatigue sociale grandissante.
Les déplacés internes sont plus nombreux que jamais, et les besoins humanitaires explosent avec une crise alimentaire aggravée par ces violences. La gouvernance locale est fragilisée face à une insécurité rampante.
Réactions nationales et internationales
La prolongation de l’état d’urgence est soutenue par une large part de la population et des forces de défense, mais plusieurs ONG appellent à une complémentarité des réponses, mêlant sécurité, développement et dialogue.
Au niveau international, la France, l’Union européenne et les Nations unies poursuivent leur soutien, notamment avec des formations et des financements pour renforcer les capacités locales. Mais la stabilisation durable nécessitera une approche intégrée à long terme.