En ce début de mandat de 2025, la politique environnementale américaine subit un revirement majeur avec l’annonce officielle du retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, une décision aux conséquences lourdes tant sur le plan national qu’international.
Ce choix marque un tournant dans la lutte globale contre le changement climatique. Pendant des décennies, les États-Unis, deuxième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre, ont joué un rôle crucial dans les actions mondiales pour limiter le réchauffement planétaire, notamment par leur participation à ce pacte international visant à limiter l’augmentation moyenne des températures bien en dessous de 2°C.
L’administration en place depuis janvier 2025, en privilégiant un discours nationaliste et climatosceptique, a décidé d’abandonner cet engagement, mettant fin à la contribution financière américaine au Fonds vert pour le climat et suspendant les projets de transition énergétique dans le pays.
Cette décision a immédiatement suscité des réactions internationales, dont une forte inquiétude de la part des pays en développement qui dépendent de ce fonds pour financer leurs actions climatiques, mais aussi des partenaires européens et asiatiques qui redoutent un effet domino.
Sur le plan domestique, cette politique entraîne un recul dans les investissements en énergies renouvelables, avec une chute notable de 30% dès les premiers mois de 2025 selon BloombergNEF, et un regain de l’exploitation des énergies fossiles. Les conséquences sur la santé publique et l’environnement sont alarmantes, menaçant d’augmenter les émissions de CO2 américaines de plusieurs milliards de tonnes d’ici 2030.
Les agences spécialisées, comme l’Agence de protection de l’environnement (EPA), connaissent une réduction drastique de leurs moyens et de leurs effectifs, fragilisant la capacité de surveillance et d’intervention contre la pollution et la dégradation.
Cette politique affaiblit également la position américaine dans la gouvernance climatique mondiale, renforçant la responsabilité des autres grands acteurs, notamment l’Union européenne et la Chine, qui restent engagés dans des politiques climatiques plus ambitieuses.
Par ailleurs, des initiatives locales et étatiques, à travers des coalitions infranationales comme « America is All In », tentent de maintenir l’effort au niveau régional, mais leur impact est limité face à la décision fédérale.
Cette situation souligne la nécessité d’accélérer la mobilisation internationale et les actions émergentes, notamment dans le cadre des COP28 et suivantes, pour compenser ce retrait et assurer les objectifs fixés.
En conclusion, le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris en 2025 représente un frein considérable à la lutte climatique mondiale, accentuant les tensions géopolitiques sur ce dossier central pour l’avenir de la planète.
