Le Nord-Kivu et l’Ituri, deux provinces orientales de la République démocratique du Congo, restent les foyers d’une violence dévastatrice qui se poursuit malgré de multiples tentatives de pacification. Les récents massacres, impliquant des groupes armés comme les Forces démocratiques alliées (ADF), ont fait des centaines de morts, provoquant une crise humanitaire majeure.
La Conférence Episcopale Nationale du Congo (Cenco), qui joue un rôle clé dans la médiation et le plaidoyer pour la paix, a renouvelé son appel à la cessation immédiate des hostilités et au respect des accords de paix. Selon elle, la protection des civils doit redevenir la priorité absolue pour les autorités congolaises et les forces internationales présentes sur le terrain.
Depuis juillet, les attaques dans les zones comme Ntoyo, Lubero ou Djugu ont semé la terreur. Les civils vivent dans la peur constante des raids nocturnes, entraînant des déplacements massifs et la désorganisation des communautés locales. La gravité de la situation est exacerbée par les difficultés d’accès pour les ONG et les secours humanitaires, qui doivent naviguer dans un environnement dangereux.
Les forces de défense congolaises, soutenues par la MONUSCO et des appuis régionaux, tentent de contenir la menace, mais sont souvent dépassées par la tactique de guérilla et la connaissance du terrain des groupes armés. Cette situation révèle aussi les défaillances profondes dans la gestion sécuritaire et l’absence d’un contrôle étatique efficace.
La communauté internationale est interpellée pour renforcer son engagement, notamment à travers le soutien politique, des fonds humanitaires accrus, et une coordination plus ferme pour démanteler les réseaux armés. Le conflit accru dans les Grands Lacs constitue une menace pour la paix régionale et l’équilibre socio-économique.

Un jeune témoin rescapé raconte les horreurs vécues : « Les assaillants ont incendié les maisons, tiré sur les habitants sans distinction, ce fut un carnage. Beaucoup d’enfants et de femmes ont péri. » Ces témoignages poignants soulignent le besoin urgent de mesures efficaces.
La Cenco met en garde contre un engrenage de la violence qui pourrait déstabiliser davantage la région déjà aux prises avec des défis multiples. Elle appelle à une relance d’un dialogue politique inclusif et à l’application rigoureuse des accords de paix existants.
En conclusion, la crise dans l’Est congolais nécessite une mobilisation coordonnée, où autorités nationales, communautés internationales, et société civile seront acteurs d’un processus durable de paix et de protection des populations.