Un blocus menace l’ouest malien
Depuis début septembre 2025, un blocus imposé par le groupe djihadiste Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) entrave sévèrement la région de Kayes dans le sud-ouest du Mali. Ce blocus interdit le passage des biens essentiels et bloque la liaison routière reliant Bamako à Dakar, via Kayes et Nioro du Sahel, fragilisant gravement la vie économique et sociale.
Récits de voyageurs sous tension
Des voyageurs et transporteurs sénégalais, maliens et d’autres nationalités partagent leurs expériences, évoquant des barrages contrôlés, des tentatives d’intimidation, et des enlèvements ciblés. Plusieurs chauffeur sénégalais ont été kidnappés, aggravant les inquiétudes et freinant les échanges commerciaux traditionnels entre pays voisins.
Réaction officielle contrastée
Le gouvernement malien maintient une position de fermeté en lançant des opérations militaires pour lever ce blocus, assurant que la libre circulation doit être garantie. Pourtant, le silence officiel des jours qui suivent, combiné à la persistance des restrictions, alimente un climat d’incertitude et de peur parmi les populations et acteurs économiques.
Un contexte sécuritaire dégradé
Cette crise sécuritaire s’inscrit dans un contexte plus large de déstabilisation du Sahel, où les groupes armés étendent leur influence, imposant des règles et perturbant la souveraineté des États. Malgré les efforts militaires conséquents, la menace djihadiste reste une épée de Damoclès.
Appels à la solidarité régionale et internationale
Les ONG et États voisins appellent à une réponse coordonnée et humaine pour dépasser cette crise et offrir un horizon de paix. Le retour à une circulation normale est crucial pour la stabilité économique régionale, l’approvisionnement alimentaire et la cohésion sociale.
